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La Charte de Kurukan Fuga

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Anonyme, CELHTO

La Charte de Kurukan Fuga. Aux sources d'une pensée politique en Afrique

L'Harmattan - CELHTO - Paris - 2008
ISBN: 9782296051966
162 p., avant-propos de Mangoné Niang, introduction de Djibril Tamsir Niane - 2&,5 x 13,5 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 15,50 €

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 L'un des premiers textes connus sur l'organisation de la Cité chez les Mandingues, la Charte de Kurukan Fuga, fait aujourd'hui l'objet d'une redécouverte de la part non seulement de ceux qui travaillent sur le champ de l'oralité mais de tous ceux qui veulent remonter aux sources d'une pensée politique en Afrique. Parmi les chercheurs qui se sont intéressés à ce texte, il y eut d'abord les historiens ensuite les théoriciens du texte, les juristes, les environnementalistes et même les philosophes On y trouve généralement une vision du monde, une esthétique, mais aussi des méthodes de gestion de la nature ainsi qu'un code juridique appelé à orienter les rapports entre les communautés et leurs membres. La Charte constitue un document capital pour les médiations traditionnelles, révélant un esprit législateur dans les sociétés africaines au XIIIe siècle

La découverte de la Charte du Mandé peut être considérée comme l'un des événements majeurs du siècle en terme d'histoire africaine. C'est à Kankan, en 1998, à l'occasion d'un séminaire organisé par le CELHTO et visant à améliorer la communication entre traditionnalistes, communicateurs modernes et chercheurs, que furent rapportées par les griots pour la première fois de façon rassemblée l'ensemble des lois prises par Soundjata à Kurukan Fuga près de Kangaba après la victoire de Kirina probablement vers 1240. Ce texte oral date donc de près de 8 siècles. Le CELHTO fit transcrire le texte mandinka et traduire en français sous la supervision de Siriman Kouyaté, magistrat et traditionnaliste, qui regroupera les lois par centre d'intérêt et les présentera sous forme d'une Charte. Voici ce texte enfin disponible en dehors d'un petit cercle d'élus.

 
Des textes intéressant au premier chef le Mali mais également la Guinée, le Sénégal et la Gambie qui participent également pour partie de leur territoire de la culture mandingue.
 
Pour tempérer trop d'enthousiasme lisez cet éclairant article de Francis Simonis sur les conditions de cette "découverte" au sens archéologique du terme et sur le rôle du griot faiseur d'histoire (transmettant certes la tradition mais devant aussi, surtout, assurer le maintien d'un équilibre ancien dans un environnement en évolution permanente):   Le-griot-l’historien-le-chasseur-et-l’Unesco-par-Francis-Simonis_Revue-Ultramarines-n°28-2015