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L'une des caractéristiques essentielles de la civilisation technicienne est de s'étendre à toute la biosphère. Aussi le continent africain se trouve-t-il pris dans l'engrenage d'une industrialisation irréversible. L'Afrique doit donc désormais repenser son développement en tenant compte de cette réalité. La seule issue pour elle est de relever le défi du développement et d'affirmer ainsi sa dignité avec élégance et fierté au lieu de se replier, comme le commandent certains de ses intellectuels, dans un africanisme borné, une idéologie étriquée de l'identité, et périmée dans sa formulation et dans sa fonction. Toutes les spécificités culturelles incompatibles avec les exigences du monde technicien s'évanouissent avec fracas au contact du choc technologique et se perdent dans le lot des valeurs inopérationnelles reléguées au simple rang de pièces de musée. En s'appuyant sur des auteurs récents, sans perdre de vue l'apport du XIXe siècle, et en analysant les descriptions données de la civilisation technicienne européenne notamment par J. Ellul, G. Simondon, H. Marcuse, etc., Monsieur Diakité Sidiki, soucieux de prendre la mesure des problèmes éthiques, politiques et économiques posés par la croissance technique et les transferts de technologie (le tout dans la perspective d'éclaircir la réalité africaine contemporaine) s'efforce d'apporter à la crise actuelle une solution normative : normative, car il s'agit de cerner les conditions d'un développement conciliant à la fois l'efficacité technicienne et les exigences humaines sur le fond d'une prise en compte de la diversité des situations locales. Le tout sous le signe des principes sur lesquels peut s'appuyer une régulation de l'action politique.
Relever le défi du développement passe nécessairement par l'efficacité technicienne et les transferts de technologie. Comment cela peut-il s'effectuer dans le respect des valeurs humaines et spécificités culturelles africaines ?