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Elle n’a d’abord été qu’une légende énigmatique tracée au dos d’une carte postale représentant une adolescente au buste nubile, tête inclinée vers l’arrière, les cheveux tressés en fines antennes, et le sourire comme jeté vers le haut des arbres. Une icône touristique ordinaire sortie du grand sac sombre de l’Homme-Papier, marchand d’images à l’érudition débridée, seul à s’intéresser au mystère de la rencontre entre un cliché tropical et une danse polonaise à deux temps, cousine lointaine de la biguine. Jusqu’au jour où Nahéma do Nacimento tombe du ciel dans l’arrière-cour du Bar M, là où toute la ville vient se frotter sur une lancée d’arpèges de flûte avec crépitement de congas, maracas et castagnettes. C’était un temps où la vie – ceux qui y croyaient disaient la vraie vie – était rythmée par la rumba et son incessant appel de jour et nuit jusqu’au plus impatient des jours : vendredi ; jusqu’au plus frétillant des mois de l’année : novembre et ses nuits de carnaval. C’était avant ce que les journaux ont appelé les événements. Alors la ville sans nom, ou baptisé par orgueil et dérision du nom de St-Dallas, la ville a commencé à se défaire, privée de rumba, de polka, privée de la danse vitale du corps et de l’esprit.