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 JOUBERT Hélène, VALENTIN Manuel et Alia - Ubuntu. Arts et cultures d'Afrique du Sud. Exposition, Paris, Musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, 20 février-17 juin 2002

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JOUBERT Hélène, VALENTIN Manuel et Alia

Ubuntu. Arts et cultures d'Afrique du Sud. Exposition, Paris, Musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, 20 février-17 juin 2002

Réunion des Musées Nationaux - Paris - 2002
ISBN: 9782711843053
371 p. - 22,5 x 28,2 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 22,00 €

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 Alors même qu’ils passent pour singuliers au regard des autres cultures d’Afrique noire, les arts d’Afrique du Sud restent très largement méconnus en Europe. Avec une sélection de deux cents œuvres issues de collections particulières et de musées sud-africains et européens, l’exposition propose une découverte des civilisations traditionnelles d’Afrique du Sud, celle des Zoulous, celles aussi d’autres cultures moins connues, de ces « gens qui partagent et se respectent mutuellement », ubuntu en zoulou. Le parcours thématique est divisé en six sections :

 
Une terre chargée de mémoire
L’occupation du sol sud-africain est l’une des plus anciennes de l’humanité : les plus anciens peuplements remontent à plus de trois millions d’années ; les peintures et gravures rupestres apparaissent il y a 25000 ans, la poterie au premier siècle de notre ère. Au 5e siècle (âge du fer), des communautés s’installent dans le nord du pays. Elles réalisent notamment les célèbres têtes en terre cuite de Lydenburg, dont un exemplaire est présenté dans l’exposition.
 
Contacts et conflits
Après la banqueroute puis la dissolution de la Compagnie des Indes à la fin du XVIIIe siècle, la colonie du Cap passe finalement aux mains de l’Angleterre. Celle-ci ne parvenant pas à résoudre les conflits territoriaux entre Africains et Européens : on compte cinq guerres « cafres » entre 1803 et 1847. Mais surtout, les Britanniques, en s’opposant à l’annexion de territoires appartenant aux communautés africaines locales réclamée par les descendants des colons hollandais, les Boers, amènent ces derniers à entreprendre un vaste mouvement de conquête vers l’intérieur du pays. C’est le Grand Trek (1834-1838). Les Boers écrasent la puissante armée zouloue de Dingaan à Blood River le 16 décembre 1838.
 
Les lances, les boucliers, les massues, les haches évoquent ces périodes de conflits tandis que leurs formes introduisent à la symbolique des communautés traditionnelles.
 
Autorité et pouvoir
L’autorité appartient d’abord au représentant de la communauté culturelle, le chef. Elle s’exprime à travers un certain nombre d’objets (cannes, bâtons d’autorité, haches cérémonielles) et s’appuie sur des écoles d’initiation (qui forment de véritables régiments de soldats chez les Zoulous). Mais l’autorité est partagée par d’autres membres du groupe comme l’herboriste, le faiseur de pluie ou le sorcier, qui possèdent leurs emblèmes propres.
 
Le sacré dans le quotidien
Si les plats à viande, pots à lait, cuillers, poteries, vanneries présentés dans cette section évoquent la vie quotidienne des groupes culturels auxquels ils appartiennent, ils reflètent aussi une organisation sociale très codifiée (les poteries et les vanneries sont traditionnellement fabriquées par les femmes tandis que les récipients en bois sont sculptés par les hommes) et apparaissent comme des émanations du sacré dans le quotidien.
 
Se rapprocher des ancêtres
Certains objets favorisent les relations avec les ancêtres, indispensables à la continuité sereine des lignages. C’est le cas des pipes et des tabatières : le tabac éclaircit l’esprit et permet ainsi d’entendre les voix des ancêtres. C’est le cas encore des appuis-tête : conçus pour surélever la tête du dormeur, ils facilitent l’accès aux rêves et donc la communication avec les ancêtres.
 
Expressions des identités individuelles et collectives
Parmi les éléments décoratifs utilisés par les ethnies d’Afrique du sud -peintures murales, vêtements, parures-, les perles occupent la première place. Qu’il s’agisse de perles en os, de rondelles découpées dans des coquilles d’œufs d’autruche ou, le plus souvent, de pâte de verre importée, les perles ont toujours une haute valeur symbolique, même si celle-ci diffère selon les groupes culturels envisagés : reliques ancestrales, signes du statut social ou encore des sentiments éprouvés par une femme à l’égard d’un homme… Victimes de l’apartheid, les communautés noires d’Afrique du sud revivifièrent la création des objets décoratifs traditionnels et en firent les témoignages de leur identité culturelle.(note explicative de la RMN concernant l'exposition éponyme)
- Hélène Joubert : Diplômée de l’École du Louvre, de l’université de Paris I, de l’Institut national des langues et civilisations orientales et de l’École nationale du patrimoine, Hélène Joubert a fait des arts africains, du Nigeria et de l’art yoruba en particulier, le centre de son intérêt et de ses études.
Conservateur en chef et responsable de l’unité patrimoniale Afrique au musée du quai Branly depuis 2005, elle a été commissaire de plusieurs expositions, en France et à l’étranger, dont Ubuntu, arts et cultures d’Afrique du Sud (musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie, Paris, 2002), Visions d’Afrique (musée national d’Histoire de Taipei, Taïwan, 2003-2004) et Central Nigeria unmasked, arts of the Benue river valley (Fowler Museum, Los Angeles, 2011 – musée du quai Branly, Paris, 2012).
Auteur d’articles et d’essais – dont «Messages noués, paroles cousues : l’art des adire du Nigeria », in Chemins de couleur, musée du quai Branly, 2008 ; « Connaître hier pour expliquer aujourd’hui : l’art divinatoire chez les Yoruba », in Voir l’invisible, musée d’Aquitaine, 2011 ; « Objets de pouvoir et de désir, une exploration des arts du Nigeria dans les collections privées françaises », in Les Arts du Nigeria dans les collections privées françaises, éditions 5 Continents, 2012 –, elle a également contribué à des tournages de documentaires, notamment, en 2007, Les ibeji yoruba, de la série « Enquête d’art », et en 2008, Osun Osogbo, la forêt et l’art sacré des Yoruba, interviews sous la direction de Pierre Guicheney.