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 DIA Oumar, COLIN-NOGUES Renée - Yâkâré. Essai

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DIA Oumar, COLIN-NOGUES Renée

Yâkâré. Essai

Présence Africaine - Paris - 2012
ISBN: 9782708708198
286 p. - 13,5 x 21 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 18,00 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X49981 livres neuf, broché 5 à 8 jours
18,00 €
Chez Présence Africaine

 « Yâkâré » est un mot Toucouleur, qui signifie l’espoir et la volonté de parvenir au but.   Pendant trois siècles, cet appel à la lutte a marqué leurs incessantes révoltes contre la grande déportation vers les Amériques. Aujourd’hui, la migration a changé de cadre et de destination.

 
  Oumar Dia est né à Sintiane en 1952. Contraint de quitter son village pour  subvenir aux besoins de sa famille, il est venu, comme des dizaines de milliers d’autres, chercher du travail jusque sur les rives de la Seine.
 
  Passant à travers une aventure extraordinaire et banale à la fois, des rives d’un fleuve à l’autre, il n’a pas échappé à la terrible épreuve du navire négrier, comme les parents autrefois. C’est l’itinéraire de sa vie qu’il a ainsi raconté à Renée     Colin Noguès : son récit prend forme à travers un long travail partagé sur le langage pour en préserver l’authenticité sans rompre la communication. Le récit d’Oumar ainsi entendu et livré est une entreprise interculturelle rare, une histoire de vie insolite. Il propose une vision inédite, bouleversante, de la migration, du choc des cultures, des dynamiques sociales. Il explique de l’intérieur la fraternité communautaire des villages à travers la diaspora, les luttes au sein du mouvement  ouvrier sans que s’effacent les séquelles de la domination coloniale.
 
  Renée Colin-Noguès a quitté ce monde en l’an 2000. Vingt-cinq ans après  l’édition première, Oumar a voulu témoigner de la poursuite de son épopée personnelle et collective. Roland Colin, reprenant la posture d’écoute de Renée, a accompagné ce chemin d’écriture éclairant au plus vif  les problèmes d’aujourd’hui. Oumar s’insurge contre le ghetto  tragique du communautarisme, et plaide avec force pour une communauté nouvelle, ouverte aux métissages, trait d’union entre les cultures et les peuples.
 
  Dans une vibrante préface, Mamadou Dia, premier président du gouvernement du Sénégal, a salué,  ultime écrit avant sa mort, l’importance de ce récit de vie  emblématique :  « À le relire aujourd'hui, enrichi d'un épilogue prolongeant le fil de l'histoire jusqu'aux moments que nous vivons, je mesure à quel point il est    nécessaire de remonter à la source pour comprendre le chemin de la vie. Et j'en tire la conviction que, malgré les souffrances et les luttes qui ont peuplé nos existences, rien n'est définitivement acquis dans le champ de l'émancipation de notre  peuple, tout comme rien n'est perdu tant que les gens de la base ont la  volonté de se battre. »
Première édition chez François Maspéro en 1982
 
Yâkâré en Toucouleur cela signifie l'espoir et en même temps la volonté qui permettra d'atteindre un but. Celle dont a besoin, l'immigrant sénégalais, Oumar Dia, dans un milieu hostile et confronté à des conditions de vie souvent  difficiles et toujours inhabituelles, même volonté nécessaire pour le témoin, Renée Colin-Nogues, qui doit retranscrire avec le plus de  fidélité et de force possible le témoignage d'Oumar. Le résultat est un ouvrage sensible et attachant qui détruit, s'il en était besoin, l'image simpliste du travailleur migrant et nous propose une vision passionnante de la migration, du choc des cultures et des dynamiques sociales qu'elle induit.
 
- Renée Colin-Nogues (1928 - 2000) est née à Paris d'origine pyrénéenne, du pays de Comminges. Elle rencontre Roland Colin qui prépare l'ENFOM (il y entre en 1948); s'inscrit avec son époux à Langues O' pour y apprendre les langues du groupe mande et le peul. Départ au Mali en 1952 où son mari rejoint le poste d'adjoint au commandant de cercle de Sikasso. Elle y découvre la culture senoufo du Kénédougou et multiplie observations et photographies. En 1955 nouvelle affectation au Sénégal, à Dakar, où le couple retrouve un ami de longue date, Senghor. Ils y resterons jusqu'en 1962, moment de la rupture Senghor - Mamadou Dia. Puis retour en France et à l'Université pour Renée qui étudie avec Daniel Bertaux la sociologie des autobiographies. Elle retournera au Sénégal en 1975 pour participer à la réforme en profondeur du système éducatif en se mettant à l'écoute des femmes pour traduire leur relation à l'éducation. Puis enfin elle recueille l'histoire de vie d'un jeune travailleur immigré sénégalais qui fait en 1982 l'objet d'ue publication chez Maspero. Renée Colin-Nogues est emportée par un cancer en 2000.
 

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