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 DELAVIGNETTE Robert - Les vrais chefs de l'Empire

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DELAVIGNETTE Robert

Les vrais chefs de l'Empire

Gallimard - NRF - Paris - 1939
(Esprit)
262 p. - 19,5 x 12,5 cm

Disponibilité éditeur: Epuisé chez l'éditeur.


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 En de précédents ouvrages, Robert Delavignette apportait une contribution originale à la connaissance de l'Afrique et à l'autocritique coloniale : Les Paysans Noirs révélaient des géorgiques, les travaux et les jours de cultivateurs soudanais méconnus et de leur administrateur venu de France ; Soudan-Paris-Bourgogne lançait un essai de synthèse entre la colonie, la capitale et la province et l'idée du bloc franco-africain.

Robert Delavignette présente aujourd'hui Les vrais chefs de l'Empire, une étude sur l'art du commandement colonial en Afrique noire et particulièrement en Afrique Occidentale Française.
Ce n'est pas un traité juridique ni un manuel administratif. Un homme de métier parle du commandement colonial comme d'une expérience personnelle et d'une raison de vie. Aucune aridité technique, aucun conformisme officiel. Dès le premier chapitre surgit la personne responsable qui se tient au centre du jeu : le commandant de cercle.
Il appartient à une société coloniale qui est analysée : il agit dans un pays africain dont la notion est défmie ; il mène une politique dont l'esprit nous est rendu. Sa position est située dans une Afrique où l'armature de chefs indigènes, le cadre juridique et le climat religieux sont en train de changer. Sa valeur de chef apparaît dans les problèmes de base :
l'organisation du paysannat et l'édification du nouveau monde africain.
Pénétré par l'esprit d'une colonisation expérimentale, où la morale de l'œuvre est liée à la technique des ouvriers, le livre éclaire une question qui est aussi actuelle dans la métropole qu'aux colonies et en Europe qu'en Afrique : la question du chef.
Le chef est le praticien qui sait «appliquer avec une justesse d'humaniste l'accent de
l'autorité» pour reconnaître les Droits de l'Homme et servir l'intérêt des gens. Il mettra ensemble l'humanisme et le commandement, parce qu'il en retrouvera les principes et qu'il en contrôlera les méthodes, non dans une bureaucratie mais dans un pays qu'il connaît et parmi des hommes bien vivants qu'il administre ; et parce qu'il tendra vers l'universel, non par des abstractions mais à travers ce pays-là, avec ces hommes-là. Un tel commandement est le contraire de la tyrannie.
Il s'agit de voir dans le commandement une fonction sociale, civique et non pas l'excès d'un individu, le pri\'ilège et l'instrument d'une caste, d'une classe, d'une race. Il s'agit de faire du commandement non pas une attitude de prestige, un moyen d'oppression ou de profit, mais un acte de civilisation.
Directeur de l'École Nationale de la France d'Outre-Mer où se forment les administrateurs coloniaux, Robert Delavignette pense que c'est par de tels chefs que vit l'Empire Français. C'est par leur art du commandement que l'Empire Français est l'expression et l'épreuve de l'humanisme où tous les hommes libres ont engagé leur destin.

0uvrage censuré puis interdit par les Allemands. Est réédité et mis à jour en 1946 sous le titre de Service africain. Le grand intérêt de cette édition est que les passage censurés restent visibles dans le texte avec mention du nombre de lignes supprimés; il suffit ensuite de se rapporter à l'édition de 46 pour avoir le contenu des coupes germaniques....

Robert Delavignette (1897-1976) est l'une des figures les plus intéressantes et les plus attachantes de la colonisation française africaine. Démobilisé en 1919, il est commis aux affaires indigènes en AOF. Il intègre ensuite l'Ecole coloniale par la petite porte d'accès réservé aux fonctionnaires subalternes. Il servira successivement comme adjoint au commandant de cercle au Niger ( Tessaoua, Dosso), en Haute-Volta (Ouagadougou), puis comme commandant de cercle (Banfora). Il dirige en 1931 l'Agence économique de l'AOF puis entre au cabinet de Marius Moutet avant de devenir directeur de l'ENFOM en 1937. Haut-Commissaire au Cameroun en 1946-47 puis directeur des affaires politiques au ministère de la France d'Outre-Mer, poste où il tentera d'initier une politique coloniale novatrice. En désaccord avec le gouvernement sur la question indochinoise il démissionne en 1951 pour rejoindre l'ENFOM où il se remettra à enseigner jusqu'en 1962, année où il prend sa retraite.
Ses ouvages (romans et essais) sont remarquables et apportent un éclairage passionnant sur les visions d'un administrateur juste et progressiste sur ce qu'aurait pu être l'évolution de notre politique coloniale.
 

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