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Quand Sarah, l'infirmière, et Marc, le cadre supérieur, partent comme volontaires humanitaires en Afrique centrale, ils sont heureux et fiers d'avoir été recrutés par l'une des plus grandes ONG du monde occidental : enfin, ils vont pouvoir s'attaquer aux souffrances de l'humanité. Sur place, leur action se révèle difficile, harassante, dangereuse aussi. Ils découvrent une réalité où l'héroïsme quotidien se mêle au gaspillage et au mensonge. Sans en référer à Paris, l'équipe prend le risque de monter une expédition dans les provinces rebelles. Alors que le conflit s'embrase, les volontaires français se retrouvent pris au piège, livrés au chaos d'une guerre civile. Bientôt, la frontière se brouille entre le bien et le mal ; entre les victimes et les bourreaux, entre les humanitaires et les autres. Ni Sarah ni Marc n'en sortiront indemnes. Épopée d'une mission dans une Afrique en crise, Frontières pulvérise par la réalité brûlante d'une fiction cette confortable illusion : l'Humanitaire.
Une peinture au vitriol mais hélàs bien réelle du mileu des professionnels de l'humanitaire qui démontre très clairement l'incompatibilité structurelle qui existe entre éthique et efficience d'une part et recherche de financement et médiatisation sans limites de l'autre. L'auteur qui connaît bien et de l'intérieur les associations et ONG d'aide au développement et de l'humanitaire, nous décrit dans le détail le montage d'une opération d'urgence et ses déviations progressives pour répondre à des objectifs bien lointains des intérêts des populations qui devraient être secourues. Le côté roman met en scène deux volontaires recrutés par une grande ONG occidentale pour servir en Afrique centrale dans une zone de troubles. Pris dans le chaos d'une véritable guerre civile ils ne sauront bientôt plus où se trouve le bien et le mal et ne reviendront pas indemnes.