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" Maintenant je sais comment ça se passe quand on meurt : le coeur devient lourd, très lourd, de plus en plus lourd, il bat moins vite, il ralentit sa course. " Tel fut l'un des derniers propos tenu par Jean Totot Kange, peu de temps avant d'expirer dans son village natal, au Sud-Cameroun, le 10 juillet 1978, à cinq heures du matin, à l'âge d'environ 110 ans. Il est comme le résumé, l'aboutissement d'une longue patience dans l'écoute, la découverte, la connaissance, la maîtrise de son corps, de sa vie, de sa mort. Résultat d'une longue initiation dans la plus pure tradition bakoko. Jean Totot Kange fut l'un de ceux qui guidèrent dans sa recherche l'auteur de cet ouvrage : un essai d'anthropologie du corps dans une petite population du Sud-Cameroun. L'originalité de ce travail multidisciplinaire réside dans l'étude simultanée de la ville et de la campagne, du présent et du passé. Au-delà des coutumes périmées ou qui tombent peu à peu en désuétude, l'auteur a tenté de dégager la substance de la culture bakoko, apte à perdurer au milieu des agressions et des changements : mécanismes de la communication, méthodes éducatives, sagesse du corps. Ce livre intéressera les africanistes, les historiens, les linguistes, les sociologues, les anthropologues, mais aussi les philosophes, les moralistes, les théologiens, les éducateurs et en dernier lieu tout homme à la recherche de son humanité.
Etonnant essai d'anthropologie du corps dans la vie comme dans la mort pour une petite population, les bakoko (Sud-Cameroun: canton Bakoko, arrondissement de Dibombari au nord de Douala)