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Ce livre parle de Dakar. Et de l'argent. À Dakar, l'argent est roi. Il est le revers de toutes les relations, des plus commerciales aux plus intimes.
Ce livre parle des femmes. Et de l'argent. À Dakar, les femmes dépensent avec faste des sommes démesurées pour honorer des relations de parenté, en particulier à l'occasion des cérémonies de mariage et de naissance — ce que, paradoxalement, hommes et femmes dénoncent comme un gaspillage contraire à la rationalité économique et aux valeurs de l'islam.
Ce livre parle d’anthropologie. Et d’argent. À Dakar, si la finance est reine, la vie sociale n’est pas pour autant soumise à la seule loi du marché: le système cérémoniel, qui associe étroitement échanges féminins et rituels religieux, y joue un rôle de premier plan.
Nourri d’enquêtes de terrain menées dans un quartier populaire de l’agglomération dakaroise, l’ouvrage d’Ismaël Moya, en suivant la piste de l’argent, éclaire d’un jour nouveau la place de l’économie, les hiérarchies statutaires, la parenté et les rapports complexes entre hommes et femmes dans cette société musulmane. S’y dévoilent, au sein de la finance, les valeurs qui structurent la vie sociale d’une métropole africaine contemporaine.
Ouvrage en partie issu d'une thèse de doctorat en Ethnologie et anthropologie sociale préparée sous la direction de André Itenau et soutenue à l'EHESS de Paris en 2011 sur le thème: De l'argent aux valeurs : femmes, économie, parenté et Islam à Thiaroye-sur-Mer, Dakar, Sénégal
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Ismaël Moya est anthropologue, chargé de recherche au CNRS, docteur en anthropologie. Ses thèmes de recherche privilégiés se situent géographiquement dans le Sahel occidental musulman (et en particulier Dakar) et concernent les différnts aspects de l'anthropologie sociale et milieu urbain.