Navigation dans la catégorie :

Vous êtes actuellement sur :

<< Retour
 CHAMPAGNE Aurélie -  Zébu boy

Plus de vues

  •  CHAMPAGNE Aurélie -  Zébu boy

CHAMPAGNE Aurélie

Zébu boy

Monsieur Toussaint Louverture - Toulouse - 2019
ISBN: 9791090724754
256 p. - 21 x 14 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 19,90 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X70335 livres neuf et d'occasion, broché, à partir de: 5 à 8 jours
13,79 €
Chez Amazon

 Madagascar, mars 1947, l’insurrection couve. Soldats déshonorés, Malgaches bafoués, peuple spolié, ce soir, tous vont se soulever, prendre armes et amulettes pour se libérer. Parmi eux, Ambila, le beau Ambila, Zébu Boy, fierté de son père, qui s’est engagé pour la très Grande France, battu pour elle et a survécu à la Somme, à la Meuse, aux Frontstalags. Rentré en héros défait et sans solde, il a tout perdu et dû ravaler ses rêves de nationalité. Ambila qui ne croit plus en rien, sinon à l’argent qui lui permettra de racheter le cheptel de zébus de son père et prouver à tous qui il est. Ambila, le guerrier sans patrie, sans uniforme, sans godasses, sans mère, sans foi sans loi, qui erre comme arraché et se retrouve emporté dans les combats, dans son passé, dans la forêt.

 
Aurélie Champagne a 20 ans quand elle part à Madagascar pour essayer de comprendre qui est ce père qui ne l’a jamais élevée. En quête de ses origines, elle découvre un pays, qu’elle racontera, d’abord sous forme d’une nouvelle sur l’insurrection réprimée de 1947, puis sous la forme d’une histoire qui va grossir, s’étoffer. Mais la mort intervient, dérègle les plans, impose le deuil et défait ce qui a été fait et l’histoire devient autre chose, devient un homme, devient une île, devient Zébu Boy.
Tout commence par un nom : Razafindrakoto. Deux, en vérité : Champagne-Razafindrakoto. Un jour, la mère d’Aurélie fait refaire les papiers d’identité de sa fille et lui demande si elle désire ou non porter son nom malgache. L’enfant a hérité d’un père absent, musicien et mythomane, dont elle ne sait pas grand-chose sinon qu’il traîne une histoire familiale lacunaire et traumatique. Celui-ci a tout juste évoqué de grandes lignées royales et un patronyme qui signifierait « Fils de Prince ».

En 1998, Aurélie a 20 ans. Elle sacre deux intenses années de prépa littéraire par un voyage à Madagascar et découvre là-bas que ce nom équivaut à « Durand ». Sa quête identitaire se mue en voyage initiatique de 6 mois durant lesquels elle embrasse un pays tout entier. Elle découvre le contexte historique de l’après-guerre sur l’île et se passionne pour l’insurrection de 1947. À son retour, Aurélie reprend sa vie parisienne, ses études de lettres et une myriade de petits boulots mais Madagascar a semé dans son cœur une obsession qui ne la quittera plus. D’elle, naît en 2003 une première ébauche de fresque historique sur quatre générations, qui ne trouve grâce auprès d’aucun éditeur. D’elle, naît aussi une nouvelle publiée en 2007. À l’époque, la trentenaire se passionne pour l’écriture documentaire et produit des reportages pour France Culture et France Inter (sur les violences domestiques en Inde et sur le quotidien d’une famille de femmes roms en région parisienne). Elle travaille également dans la presse écrite (Zurban, Transfuge, Le Point).

En 2010, elle commence à chroniquer le quotidien d’une poignée de sans-abri et rejoint la rédaction de Rue89 pour pérenniser ce travail et créer Rue89 Culture. Aurélie a beau, en parallèle, écrire des nouvelles, l’envie du roman malgache est toujours là. Elle le reprend, envoie sa dernière mouture à des éditeurs dont les retours, quand ils existent, s’avèrent plutôt décourageants.

Elle met le texte en sourdine et développe d’autres formes d’écritures. Elle travaille le dessin, la chronique journalistique, coécrit des scénarii de séries et de longs-métrages avec son compagnon scénariste, Olivier Volpi, et rencontre un succès web et éditorial avec leur collection de mots de voisins.

Le roman semble enterré pour de bon mais un coup du sort l’y ramène. Un deuil la laisse recluse chez elle pendant des mois et l’amène à tout réexaminer. En 2014, elle quitte Rue89 et après un crochet par la matinale du Mouv où elle retrouve le plaisir de l’écriture, elle reprend le roman. Cette fois, le récit se resserre, se nourrit des pertes et des forces, et s’incarne en un homme qui s’incarne à son tour en une île. Il devient Zébu Boy, et aura finalement survécu à tout.