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Que pouvaient lire les coloniaux entre 1830 et 1880 en dehors des livres - rares et souvent chers - qui leur parvenaient ? Leurs journaux, leur « presse coloniale » qui n'est pas celle de la métropole : le périodique officiel, publié sur les presses du gouvernement, mais aussi quelques titres privés, tous nourris d'échanges avec la métropole autant que de publications originales. La comparaison de périodiques importants parus dans les territoires coloniaux français sur la cinquantaine d'années qui va de la conquête d'Alger aux lois sur la presse de la IIIe République permet de mieux comprendre la colonisation sous l'aspect de ce phénomène textuel matérialisé dans la presse, et qui a créé, par la temporalité du journal colonial, une identité coloniale complexe. Une approche littéraire complète des textes médiatiques coloniaux offre une entrée dans cette littérature en situation, jusqu'ici souvent négligée.
Ouvrage faisant suite à la thèse de doctorat en littératures françaises comparées préparée par Laure Demougin en cotutelle Montpellier 3 et Université de Laval (Québec) sous la direction de Marie-Eve Thérenty et de Guillaume Pinson et soutenue en 2017 sur le thème : Identités et exotisme : représentations de soi et des autres dans la presse coloniale française au dix-neuvième siècle (1830 - 1880)