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Publié à la fin années soixante, le roman de Malick Fall est très vite devenu quasi introuvable. En dépit de cette « mort » prématurée, il n’a jamais cessé de hanter la mémoire des férus de littérature de ce temps-là. Ils sont en effet nombreux ceux qui, aujourd’hui encore, avouent avoir été accompagnés leur vie durant, de loin pour ainsi dire, par ce texte somptueux et singulier. Presque surgi de nulle part, véritable aérolithe littéraire, La plaie a laissé sans voix une certaine critique. Il n’est pourtant pas aussi inclassable qu’on pourrait le croire à première vue : Magamou, alter ego de l’auteur, a un air de famille avec Ahmed Nara et Diouldé, personnages tourmentés de Mudimbe et Williams Sassine mais ce livre annonce surtout, très clairement, la révolution esthétique de Kourouma. Sauf que, paradoxe des paradoxes, c’est dans un français châtié que Malick Fall y fait vibrer à chaque page l’exquise langue wolof. Et s’il est un roman où une ville – ici son Saint-Louis natal – est la figure centrale, c’est bien La plaie.
Un texte somptueux et singulier (présentation de la réédition Jimsaan) élément majeur de la littérature sénégalaise publié par un éditeur français renommé dans les années 1960 et cependant devenu presque aussitôt introuvable. Il faudra attendre 2015 pour disposer d'une réédition qui hélas reste de diffusion totalement invisible ...
(ambassadeur au Maroc, en Ethiopie et en Tunisie), conseiller culturel du Président et écrivain. Il disparaît en 1978. Sa seule autre œuvre, un recueil de poèmes: Reliefs paru en 1964.