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Robert Arnaut sur les traces de Stanley et de BrazzaA partir de : 3,00 €
A l'heure où l'actualité éclaire le domaine de la santé mentale, où les établissements ouverts sont remis en question, où les pouvoirs publics s'apprêtent à mettre en chantier des lieux d'enfermement nouveaux, un regard sur l'un des pionniers de la psychiatrie sociale s'impose d'autant plus qu'il s'agit d'un homme et d'un destin hors série. Henri Collomb semble avoir rendez-vous avec l'histoire en commençant sa carrière à Djibouti au moment où éclate la deuxième guerre mondiale. Familier des tribus nomades, des rebelles, des contrebandiers, médecin particulier du Roi des rois en Éthiopie, chef du service de santé du corps expéditionnaire au Viêt-Nam, ce jeune médecin militaire est, avant tout, tourné vers l'Autre. Observateur des cultures et des traditions, ami de Senghor, d'Haïlé Sélassié et de Castro, il y a dans cet homme étonnant du Saint-John Perse, du Rimbaud et du Saint-Exupéry. Abordant avec son avion personnel les endroits les plus reculés où sévissent les maladies endémiques, rendant visite aux guérisseurs, aux féticheurs, aux magiciens de la brousse et participant à leurs rites, le " Grand Sorcier blanc " acquiert en Afrique une dimension peu commune. Il traverse son siècle comme une comète, laissant derrière lui la frange lumineuse d'une pensée qui a donné naissance à l'" Ecole de Dakar ". Ses publications, ses communications dans tous les congrès médicaux du monde l'ont fait apparaître, pendant vingt ans, comme un marginal de la psychiatrie, le temps de remettre en cause toutes les méthodes en cours.
Henri Collomb (1913-1979); médecin militaire et psychiatre sera longtemps en poste à Dakar. Il fut l'un des fondateurs d'une approche révolutionnaire de la psychiatrie, dite Ecole de Dakar, prenant en compte les facteurs liés à l'appartenance culturelle des patients