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Dans L'Afrique fantôme Michel Leiris relate le séjour, en 1932, de la mission Dakar-Djibouti à Gondar ancienne capitale de l'Ethiopie. Il s'y éprend d'Emawayish, la fille d'une prétresse du culte des génies zar sur lesquels il enquêtait. Obsédé par cette jeune femme il va ressentir sa position d'ethnologue comme un isolement inévitable de plus en plus insupportable. Michel Mercier, par une exploitation de son journal intime, des comptes rendus des séances de possession et des chants d'amour composés par Emawayish va démontrer que cette passion loin d'opérer un cloisonnement à l'intérieur du savoir de l'anthropologue, sera le secret sur lequel s'est construite la thèse du théâtre vécu exposée par Leiris en 1958 dans La possession et les aspects théâtraux chez les ethiopiens de Gondar. En prime de très nombreux documents photographiques issus de la mission Dakar-Djibouti, certains inédits jusqu'à ce jour.