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En avril 1996, l'ancien dictateur Mathieu Kérékou revenait au pouvoir au terme d'un scrutin le plus régulier et le plus transparent depuis l'indépendance des pays africains. Cette page paradoxale de l'histoire du continent, Emmanuel Adjovi, ancien président de l'Union des journalistes de la presse privée du Bénin, a entrepris de la reconstituer au terme d'une enquête de plusieurs mois. Plutôt qu'une analyse assortie de commentaires, il en a tiré un récit. On vit ces journées de scrutin avec leurs rebondissements. La démocratie apparaît ainsi dans ses aspects les plus concrets : des isoloirs en feuille de palmiers tressés, des chefs de famille analphabètes qui entendent diriger le vote de leurs enfants, un président-candidat qui s'évertue il parler correctement sa langue maternelle, oubliée quelque part entre Paris et Washington, une querelle d'état-major sur les avantages respectifs du col Mao et du costume-cravate... Un peuple a eu le temps d'apprendre les règles du jeu démocratique. Des milliers de bénévoles - enseignants, prêtres, militants d'associations, artistes - ont contribue à éduquer le peuple béninois. Ce livre est le récit vivant de ce travail et de ses fruits.
A l'issue de cette élection Nicéphore Soglo va devoir céder la place à Mathieu Kérékou ancien dictateur revenant par la voie des urnes. Le Bénin est le premier pays africain a avoir connu une deuxième élection présidentielle se traduisant par une alternance, scrutin qui se caractérise par sa régularité et sa transparence.