Au début de 1936, quelques lignes dans les journaux faisaient connaître la création d'un service régulier par avion entre la France et son Afrique-Équatoriale.
La liaison aérienne Paris-Congo est actuellement assurée tous les huit jours, alternativement par la ligne française et par la ligne belge. Le premier bond est Paris-Alger : de Paris à Marseille par avion, de Marseille à Alger par hydravion. Les itinéraires sont les mêmes à peu près : la ligne belge, par exemple, passe par Oran au lieu d'Alger et aboutit à Léopoldville, en Congo belge, au lieu de Brazzaville, en Congo français; ces deux villes n'étant d'ailleurs séparées que par le fleuve, formant à cet endroit le Stanley Pool. La ligne française est exploitée par la société Air France jusqu'à Alger et, au delà d'Alger, par la régie d'État « Air-Afrique ». La ligne belge est exploitée par la Compagnie « Sabena ».
Un voyage aérien de Paris à Brazzaville est l'occasion pour l'auteur de développer une réflexion intelligente et parfois assez prophétique sur les conditions d'un développement économique nécessaire pour l'AEF (en particulier expropriation des grandes compagnies qui volent les paysans et asservissent nos fonctionnaires et choix de spéculations profitables en priorité au producteur indigène). Des considérations également sur la future structuration des transports qui donne la priorité à la route et bien sûr aussi dans une moindre mesure à l'avion. Illustré de jolies photos en héliogravures, quelques-unes de l'avion, et de deux cartes.
Gaston Bergery (1892-1974), avocat, homme politique français proche du Front populaire puis collaborateur (Ambassadeur de Vichy à Moscou jusqu'en 1941 puis à Ankara). Petit passage en prison à la Libération puis reprend son activité d'avocat.