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 BOUQUIAUX Luc, THOMAS Jacqueline M.C. - Dictionnaire du Monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II : Dictionnaire monzombo-Français illustré. Volume III : lexique Français-Monzombo

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BOUQUIAUX Luc, THOMAS Jacqueline M.C.

Dictionnaire du Monzombo (langue oubanguienne de Centrafrique et des Congo). Volume I-II : Dictionnaire monzombo-Français illustré. Volume III : lexique Français-Monzombo

Peeters - SELAF - Louvain - 2018
ISBN: 9789042937109
(SELAF - Société d'Études Linguistiques et Anthropologiques de France, 471 Langues et Cultures Africaines, 37)
3 volumes de 885-684-234 pp. - 16 x 24 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 260,00 €

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 Outre son intérêt comme langue oubanguienne de moyenne importance (12000 locuteurs environ) le monzombo présente pour les linguistes un intérêt majeur. Si on le compare aux langues qui ont avec elle la parenté la plus proche, le ngbaka et le gbanzili, un ammuïssement des consonnes intervocaliques, k, t, l, a abouti à un phénomène de transphonologisation tel que les trisyllabes sont devenus dissyllabes, voire monosyllabes, les dissyllabes sont devenus monosyllabes. Les voyelles devenant contiguës, tout en sauvegardant leurs tons, ont donné des amalgames de tous ordres entraînant la création d'un quatrième niveau phonologique, vraisemblablement et de manière inconsciente, pour pallier la présence de trop nombreux homonymes. Si la grande majorité des langues africaines présente deux niveaux phonologiques (bas, haut), quelques-unes en présentent trois (bas, moyen, haut) et l'on compte sur les doigts de la main celles qui en présentent quatre - bas, moyen, haut, suprahaut - ou - haut, moyen, bas, infrabas -. 

Les Monzombo, population de pêcheurs proto-agriculteurs, répartie le long des rives de l'Oubangui et du Congo, présentent également un grand intérêt historique et sociologique car ils s'inscrivent dans un système socio-économique, culturel et religieux avec d'autres populations voisines, les Gbanzili-'Bolaka, les Ngbaka et les Pygmées aka et baka, où ils jouent un rôle primordial d'ethnie dominante.

Les Monzombo sont une population d'un peu plus de 12.000 locuteurs répartis entre le Congo Brazza (environ 6000) la RD Congo (5000) et la République Centrafricaine (1600). Ils partent le monjombo, langue adamawa-oubanguienne.

- Ethnolinguiste, Luc Bouquiaux est directeur de recherche émérite au CNRS. Il a enseigné à Paris III et à l'EHESS et appartient au Laboratoire de Langues et Civilisations à Tradition Orale. En dehors des langues «Plateau», il s'est également intéressé aux langues oubanguiennes et bantoues auxquelles il a consacré de nombreuses publications.

- Jacqueline M.C. Thomas (Paris, 1930 - ) Directrice de recherche émérite du CNRS est linguiste, spécialiste des langues oubanguiennes et bantoues, des populations pygmées et de leurs relations avec leurs voisins.
Etudes de mandingue à langues O' (1952), docteur ès lettres en 1963. Enseigne à l'EPHE et à l'EHESS. Fondatrice avec Luc Bouquiaux du LACITO.
 

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