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Les matériaux de cet ouvrage ont été recueillis au cours d’une mission de recherche du CNRS (Paris) et du Musée royal d’Afrique centrale (Tervuren). L’analyse porte sur le groupe soninke implanté dans le Dyahunu (Sahel soudanien occidental). Elle est consacrée à l’histoire, l’économie, l’organisation familiale et politique, ainsi que le droit foncier de ce groupe. L’organisation sociale des Soninke est caractérisée par le principe inégalitaire. Elle opère, en premier lieu, une division tranchée entre deux classes, les hommes libres et les esclaves. Les hommes libres, à leur tour, sont constitués en castes, sur la base de la division du travail. Ce type d’organisation a permis d’élaborer deux hypothèses générales : 1. quant aux conditions et aux modalités de coexistence de formations économiques et sociaux fondés sur des rapports sociaux différents (et trop souvent tenus pour incompatibles) : le travail agricole familial, l’esclavage, l’économie marchande ; 2. quant aux conditions nécessaire de l’émergence du système des castes.
Une somme de premier ordre sur les Soninké de l'ouest du Mali, également présents dans la haute vallée du fleuve Sénégal, en territoire mauritanien comme au Sénégal.
