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L’incapacité ou le refus de donner naissance à un enfant sont sujets à la critique sociale : la trame existentielle d’une femme sans enfant met en lumière un enchaînement de sentiments et d’affects qui « brouillent » ses rapports à autrui. L’étude de la pratique contraceptive met en lumière des positionnements divers qui témoignent
de la prévalence de normes contradictoires et d’une « islamisation » progressive des moeurs qui réglementent la vie de famille. On est en présence d’une sujétion plurielle du corps féminin qui favorise a contrario une multiplicité de microstratégies « subversives » de l’ordre social. Cette ethnographie de la « sexualité inféconde » dévoile l’existence de rapports hiérarchiques socialement construits entre les sexes, une hiérarchisation qui influence de manière significative la vie reproductive des femmes.
La pertinence et la rigueur du travail de Madame Hadiza Moussa classent son ouvrage au rang des documents de référence pour enseignants-chercheurs et étudiants.
Titulaire d’une thèse en socio-anthropologie de l’EHESS de Marseille, Hadiza Moussa a reçu une formation initiale d’institutrice. Elle a capitalisé une solide expérience dans les recherches touchant à la santé de la reproduction. Au sein du LASDEL (Laboratoire d’Études et Recherches sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local) dont elle est membre depuis 2003, elle travaille sur les interactions entre usagers et services publics en milieu médical, la décentralisation, l’État local, les pouvoirs locaux, la problématique de l’approche genre dans le développement local, les réformes en milieu scolaire. Hadiza Moussa est enseignante à l’université Abdou Moumouni de Niamey et membre du Réseau Femmes Sciences et Technologies (RFST) section du Niger.