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Echange et développement: l'économie camerounaiseA partir de : 14,00 €
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L'investissement dans les pays en développement: le cas du CamerounA partir de : 11,56 €
Les mutations intervenues au fil du temps dans le paysage financier international n'ont pas ébranlé les principes de fonctionnement de la zone franc. En particulier, la fixité du rapport de change entre la monnaie du pays centre et celles des pays satellites a pu être maintenue, malgré une flexibilité de plus en plus accrue des taux de change au plan mondial. Bien plus, ce rapport est resté stable pendant près d'un demi-siècle. Même les sérieuses difficultés auxquelles les pays africains membres de la zone franc ont été confrontés dès le milieu des années 80 n'ont pas amené ceux-ci à reconsidérer immédiatement la parité de leur monnaie par rapport au franc français. La dévaluation intervenue en janvier 1994, sous la pression de certains organismes internationaux, avait alors pour but de relancer la croissance et de réduire la pauvreté. L'après-dévaluation permet de constater que si la croissance a pu être retrouvée dans la plupart des économies de la zone, la pauvreté en revanche s'est quelque peu accentuée. Mais, au-delà des résultats purement économiques de l'après-dévaluation, on peut penser, à juste titre, que l'aboutissement du processus d'unification monétaire en Europe ne devrait pas être sans incidence sur la zone franc.
Bilan de la dévaluation de 94 et interrogations sur les modalités et conséquences du rattachement du fcfa à l'euro
- Dieudonné Bondoma Yokono, docteur ès sciences économiques, est chargé de cours à la Faculté de sciences économiques et de gestion de l'université de Yaoundé II (Cameroun). Il est également chef de cellule du Suivi de l'économie réelle (directeur de la Prévision) au ministère de l'Economie et des Finances du Cameroun.