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Avec Batouala, de René Maran, couronné en 1921 par l'Académie Goncourt, le monde noir entre dans le champ littéraire français, mais c'est dans la revue L'Etudiant noir qu'en 1935 se formule clairement la revendication de la Négritude affirmée par Aimé Césaire et Léopold Senghor. Romanciers, poètes et dramaturges entreprennent alors de restaurer l'image d'une Afrique méconnue et révèlent les méfaits d'un système colonial à bout de souffle. Au tournant des années soixante, la littérature témoigne toutefois des désillusions qu'engendrent les indépendances. Après 68, la création littéraire, forte de la présence de romancières récemment venues à l'écriture, s'engage dans une aventure qui marque l'avènement d'une modernité textuelle, dont la démesure et la violence scripturaire semblent faire écho à la violence institutionnelle d'un continent au destin encore incertain. Inviter le lecteur à la découverte de ces littératures, telle est l'ambition de ce livre.
Après avoir occupé la chaire d'études francophones de Paris IV, Jacques Chevrier, ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud, fut professeur émérite à la Sorbonne. Auteur d'une dizaine d'ouvrages consacrés aux littératures africaines, dont Littérature nègre, couronné par l'Académie française en 1975, Jacques Chevrier s'est fortement impliqué dans la promotion des littératures francophones : directeur de la collection " Monde Noir ", il fut également responsable du Grand Prix d'Afrique noire.