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Les difficultés de la ville de Nairobi à gérer les déchets ménagers ont conduit à une informalisation croissante de la prise en charge des ordures. La gestion des déchets dans la capitale kenyane révèle ainsi un phénomène de co-production de l'action publique urbaine, où se mêle une pluralité d'acteurs publics et privés, et une fragmentation des pouvoirs et des territoires de gestion urbains. Au-delà de l'observation profane qui décèle dans ces processus un retrait des autorités publiques et un gouvernement de la ville à l'abandon, l'analyse de la gestion des déchets de 1964 à 2002 met en fait en exergue les dynamiques de la régulation urbaine conduite par les autorités publiques, selon des modalités qui évoluent en fonction de leurs propres valeurs et des éléments de structuration du secteur. L'inefficacité de la collecte publique des déchets apparaît ainsi, dans l'analyse de l'État au concret, comme un des instruments privilégiés par les autorités publiques pour le contrôle social, économique et spatial de la capitale
Préface: Une autre lecture du politique par le bas
Introduction
Première partie - L'ancrage de la co-production de l'action publique : de la naissance de la cite au Nairobi contemporain
Chapitre 1 – La remise en cause de la capacité à faire des autorités locales
Chapitre 2 – L'émergence de nouvelles manières de faire
Deuxième partie - Genèse : la création du problème public par les autorités publiques (1964-1991)
Chapitre 3 – La gestion des déchets dans les années 1960 et 1970 : un non-problème social
Chapitre 4 – L'accession de la gestion des déchets au rang de problème public : un instrument politique (années 1980)
Troisième partie - L'affirmation d’une co-construction de l’action publique : une régulation renouvelée de l’action publique (1992-2002)
Chapitre 5 – La co-construction de l’action publique : la remise en cause du gouvernement de la ville
Chapitre 6 – Une régulation renouvelée de l’action publique