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"J'accuse la majorité des dirigeants africains d'avoir d'abord profité des privilèges du pouvoir ; j'accuse la coopération française d'avoir accepté de financer des projets somptuaires ; j'accuse la banque mondiale et le fonds monétaire international d'acculer ces pays à une austérité payée par les plus pauvres ; j'accuse, surtout, tous les responsables d'avoir, par leurs politiques, ignoré, ruiné et méprisé les paysans africains." Dans un implacable réquisitoire, l'agronome René Dumont, dès 1962, avertit que L'Afrique noire est mal partie. En 1980, il récidive et va plus loin : c'est L'Afrique étranglée. Les faits, hélas, n'ont cessé de lui donner raison. Véritable carnet d'une enquête menée lors de longs séjours au Sahel, d'une grande précision d'observation, Pour l'Afrique j'accuse, initialement paru en 1986, est un livre prémonitoire. Il annonce une misère programmée, la ruine de millions de personnes, et la destruction de civilisations antiques. Cet ouvrage courageux est indispensable à tous ceux qui, pour l'avenir de l'Europe, mesurent l'importance géopolitique des convulsions et drames que vit le continent africain.
La ruine du Sahel est en marche: aux malheurs dus à la géographie et au climat (les sécheresses successives) s'ajoutent les idées fausses du mal développement et la cupidité des jeunes pouvoirs pour conduire inéluctablement au désastre. René Dumont se livre à une analyse objective et sans complaisance sur la base d'un constat de terrain mené dans les villages du Sénégal, du Mali, du Burkina faso et du Niger. Cependant les solutions existent et seraient relativement simples à mettre en œuvre