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L'Afrique noire meurt lentement de ses dettes et de l'épuisement de ses sols. «Si la situation actuelle se poursuit, les pays d'Afrique subsaharienne se retrouveront au niveau des plus pauvres d'Asie au début du siècle.» Qui parle ainsi ? La Banque mondiale, et avec elle l'ensemble des experts internationaux. René Dumont, lui, le dit depuis trente ans. Et si, en 1962, son livre L'Afrique noire est mal partie déclencha un formidable tumulte, l'agronome de la faim est aujourd'hui consulté dans le monde entier.
A la demande de l'ADFE, association politique de gauche rassemblant des Français expatriés, l'auteur va donner entre janvier et mars 1990 une série de conférence au Niger, au Mali, au Sénégal, en Guinée, en Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Togo. Au cours de ce périple et au fur et à mesure que son normal déroulement posait un problème politique dans un contexte devenu particulièrement nerveux il est apparu à l'auteur nécessaire de rédiger cet essai. La marche de l'Afrique vers la démocratie doit à son avis commencer par la libération globale de la femme, conservée dans une situation de quasi-esclavage mais dont le potentiel de travail, de création et d'innovation est énorme. Liens entre démocratie et démographie, banqueroute de l'environnement, tutelle abusive de l'ordre économique dominant, paysannerie trop et mal encadrée, mauvais choix en matière d'éducation et de santé et au cœur un politique qui laisse la place belle aux tyrans. A partir de ce constat René Dumont propose ses solutions en matière de développement rural, de promotion d'une famille égalitaire, d'éducation, de lutte contre la pauvreté à partir de trois axiomes fondamentaux: pacifisme, tiers mondisme et écologisme exigeant.