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 BONI Tanella - Les nègres n'iront jamais au paradis

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BONI Tanella

Les nègres n'iront jamais au paradis

Le Serpent à Plumes - Editions du Rocher - Paris - Monaco - 2006
ISBN: 9782268057330
(Fiction française)
204 p. - 13 x 20,5 cm

Disponibilité éditeur: Epuisé chez l'éditeur.


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La narratrice, une femme noire, auteure et chasseuse d'idées reçues, croise dans un aéroport un homme blanc, en boubou, qui l'intrigue lorsqu'il crie "les nègres n'iront jamais au paradis". Elle s'assied à côté de lui dans l'avion et il commence à lui raconter son histoire. Il s'appelle Amédée Jonas Dieusérail (certains l'appellent simplement Dieu), est éditeur, et travaille entre la France et l'Afrique. Il a connu une seconde naissance à l'âge de 22 ans lorsque, coopérant à Korhogo en Côte d'Ivoire, il a découvert l'Afrique. Il lui avoue avoir mis enceinte une de ses élèves, Sali, alors âgée de seulement 12 ans, et porter encore le poids de la culpabilité. Il est d’ailleurs entré dans les ordres après ce viol. Puis en est sorti. Curieuse, la narratrice parvient à se procurer un tapuscrit avec les mémoires de « Dieu ». Il y parle de sa maison d'édition, les "Éditions de la Perche du Lac", Une affaire très rentable grâce à laquelle il peut faire entendre la voix de certains exclus (des « nègres » en particulier) et du cours de son existence. La construction de ce roman repose sur une série de retours en arrière qui éclairent l’existence d’Amédée Jonas Dieusérail à travers la vie des femmes qu’il a connues : Sali qu’il a violée à l’âge de douze ans et qui devient une femme d’affaires ; sa fille Wendy, qui elle aussi devient une femme d’affaires prospère ; Laurence, bonne sœur puis anthropologue, qu’il épouse, mais qui le quittera lorsqu’il décidera de se lancer dans le « business » et enfin, Iris, vendeuse sur un marché, puis rescapée émigrée à Paris. Un roman ambitieux qui cherche à porter la voix des exclus (des "nègres") tout en explorant l'ambiguïté des rapports post-coloniaux à travers le portrait d’un homme qui en incarne différentes figures : celle du coopérant, du prêtre, de l’homme d’affaires, de l’éditeur, dont le surnom n’est pas anodin. La perspective est donc riche et les récits de vie qui lui donnent corps ne laisseront pas le lecteur insensible. Tanella Boni y dénonce la non-existence des « itinérants », des « nègres déracinés » et analyse avec acuité, l’ambiguïté des rapports entre l’Afrique et les pays dits développés : à la fois une domination post-coloniale latente mais aussi la réussite sociale possible de certains africains, sur leur continent, mais aussi en Europe. (notice éditeur)

Tanella Boni, docteur ès lettres de Paris IV-La Sorbonne, est professeur des universités et chercheuse. Elle a publié de nombreux essais dont La diversité du monde. Réflexions sur l’écriture et les problèmes de notre temps, L’Harmattan, 2010 ; des recueils de poésie (parmi lesquels Chaque jour l’espérance, l’Harmattan 2002 ; Gorée île baobab, Le Bruit des autres, 2004 ; Jusqu’au souvenir de ton visage, Alfabarre, 2010), ainsi que des romans (notamment Les baigneurs du Lac Rose, Le Serpent à plumes, Coll. Motifs, 2002 ; Matins de couvre-feu, Le Serpent à plumes, 2005 et Les nègres n’iront jamais au paradis, Le Serpent à plumes, 2006).
 

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