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 DELAVIGNETTE Robert - Les paysans noirs. Nouvelle édition

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DELAVIGNETTE Robert

Les paysans noirs. Nouvelle édition

Stock - Paris - 1946
262 p. - 18,5 x 12 cm

Disponibilité éditeur: Epuisé chez l'éditeur.


L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X51206 livres d'occasion, brochés, état et prix divers. A partir de: 5 à 8 jours
8,50 €
Chez Abebooks

 

Réédition augmentée effectuée 15 ans après la première parution , en 1931, de cet ouvrage fondamental. Témoignage majeur sur le milieu rural pendant la période coloniale et sur les fonctions exercées par un bon administrateur. Un bonheur toujours égal à la relecture de ce journalier fin et sensible: un chef de circonscription dans le sud-ouest du Burkina écrit régulièrement à sa femme restée au loin et tente de lui expliquer sa tâche quotidienne ingrate: régler les petits conflits démèler les mensonges, amener les Gouins à prendre en main leur avenir face à leurs anciens maîtres, aussi développer la culture de l'arachide pour alimenter l'huilerie en construction. Comment faire comprendre à l'autre le plaisir pris malgré les difficultés, le bonheur du temps des mariages après la récolte, la fierté d'une affaire que l'on croît avoir réglée, l'illusion que l'on faconne un peu le monde. Beaucoup de sagesse et d'humilité et l'un des meilleurs témoignages sur la part de lumière de la période coloniale.

 Il est amusant de comparer à cet ouvrage celui d'Amadou Kone Jusqu'au seuil de l'irréel qui raconte, vue d'un regard africain la même aventure que celle que nous conte Robert Delavignette. Il s'agit tout à la fois de l'introduction d'une culture de rente, l'arachide, et des efforts faits par le Commandant pour arracher le pouvoir traditionnel des mains des Dioula et le confier aux Gouin. Où l'on voit que l'on peut parfois faire le mal avec les meilleurs intentions du monde…

Robert Delavignette (1897-1976) est l'une des figures les plus intéressantes et les plus attachantes de la colonisation française africaine. Démobilisé en 1919, il est commis aux affaires indigènes en AOF. Il intègre ensuite l'Ecole coloniale par la petite porte d'accès réservé aux fonctionnaires subalternes. Il servira successivement comme adjoint au commandant de cercle au Niger ( Tessaoua, Dosso), en Haute-Volta (Ouagadougou), puis comme commandant de cercle (Banfora). Il dirige en 1931 l'Agence économique de l'AOF puis entre au cabinet de Marius Moutet avant de devenir directeur de l'ENFOM en 1937. Haut-Commissaire au Cameroun en 1946-47 puis directeur des affaires politiques au ministère de la France d'Outre-Mer, poste où il tentera d'initier une politique coloniale novatrice. En désaccord avec le gouvernement sur la question indochinoise il démissionne en 1951 pour rejoindre l'ENFOM où il se remettra à enseigner jusqu'en 1962, année où il prend sa retraite.
Ses ouvages (romans et essais) sont remarquables et apportent un éclairage passionnant sur les visions d'un administrateur juste et progressiste sur ce qu'aurait pu être l'évolution de notre politique coloniale.
 

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