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A l'aube des années 80, on pouvait encore "admirer" au Musée de l'homme à Paris en France le moulage et le squelette de la "Vénus hottentote" dont l'étonnant physique fit déplacer les foules au début du XIXe siècle. Retour sur une histoire dramatique.
Qu'avait-elle de si particulier, Sarah Bartman, femme khoi d'Afrique du Sud, pour qu'au début du XIXe siècle, on l'exhibe comme un animal dressé, dans les foires et au Muséum, devant les badauds d'Angleterre et de France ?
Il ne s'agissait pas seulement de l'attraction de ses fesses aux dimensions exceptionnellement généreuses, prodige de la nature aux yeux des savants et bateleurs, mais de particularités intimes qu'elle se refusa à dévoiler jusqu'à sa mort. Alors seulement l'éminent Georges Cuvier, père de la paléontologie, put les examiner, après prélèvements, et sans états d'âmes, comme en témoigne son rapport d'autopsie qui, pendant longtemps, ne choqua personne. Sarah Bartman était esclave, son fessier extraordinaire devait inspirer ce commentaire à un contemporain : "Elle était stéatopyge jusqu'à la faute...".
C'est le destin terrible de cette femme, surnommée la "Vénus Hottentote" et dont les "restes", presque deux cents ans plus tard, sont revenus en majesté dans son pays natal, l'Afrique du Sud, que Carole Sandrel restitue ici dans un récit bouleversant.
Carole Sandrel est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Défenseur des droits de l'Homme, elle a créé la Société des Amis de Bernard Lazare, premier défenseur du Capitaine Dreyfus.