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 GIRARD Jean - Les Bassari du Sénégal: fils du caméléon. Dynamique d'une culture troglodytique

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GIRARD Jean

Les Bassari du Sénégal: fils du caméléon. Dynamique d'une culture troglodytique

L'Harmattan - Paris - 1985
ISBN: 9782858024520
(Connaissance des hommes)
953 p. - 24 x 16 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 61,50 €

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 Les Bassari forment une ethnie résiduelle de 8 000 âmes, réfugiée de part et d'autre de la frontière sénégalo-guinéenne dans les contreforts nord du Fouta-Djallon. Leur souche paléonégritique fait d'eux les héritiers culturels du peuplement autochtone ouest-africain. Résultat de près de vingt années de recherches sur le terrain, émaillée de nombreuses illustrations, l'étude porte sur l'harmonie dynamique, économique, sociale et culturelle des Bassari du Sénégal. Elle révèle le modèle d'une société matrilinéaire primordiale, proche d'un original communisme primitif situant ses origines claniques dans les grottes locales. Celles-ci, anciens habitats abandonnés à la suite d'une éruption volcanique et d'un tremblement de terre mythiques - peut-être historiques - devinrent refuges, puis sanctuaires et constituent aujourd'hui la trame de la cosmogonie des Bassari issus de la Pierre et du fils du Caméléon, emblème totémique de l'ethnie. Quelle que soit son adaptation circonstancielle au milieu, le caméléon demeure inchangé en son essence vitale ; il en est de même de l'initié bassari. La grotte mythique comprenait trois chambres : celle de la communauté mixte juvénile dénommée ambofore, celle des matrones et celle des hommes hôtes étrangers à la charge du clan résidentiel. Cette répartition explique les deux phases existentielles du paysan contemporain : l'adolescence au sein de la case ambofore à référence matrilinéaire animée par les masques ; la seconde, adulte, dans le cadre de l'association des notables bénéficiant du travail de l'ambofore et des matrones. Eparpillée en hameaux lignagers, elle se caractérise par le culte païen offert aux edasy, sanctuaires dédiés aux génies locaux de la nature avec lesquels se concluent les contrats d'occupation d'un terroir et de protection personnalisée. Le pays bassari s'ouvre aux influences étrangères. Confrontés au tourisme, !es fils du Caméléon réussiront-ils à préserver l'essentiel de leur identité ethnique dans le jeu complexe des apparences modernistes qu'il leur faut assumer culturellement pour être acceptés comme civilisés à part entière, parce que désormais semblables aux autres ?

Une somme sur la culture Bassari, résultat de 20 années de recherches sur le terrain, mais un travail sévèrement contesté par Jean-Pierre Warnier et Maire-Paule Ferry dans leur note de lecture publiée dans la revue L'Homme  - 1986- vol. 26 - n° 99 - pp. 194-196

Jean Girard est docteur en droit, en ethnologie et es-lettres. Il fut directeur du Musée ethnographique de Dakar et dirigea le département d'anthropologie culturelle de l'IFAN. Ses recherches se sont focalisées sur l'étude de la dynamique du sacré dans l'ouest-africain dans le contexte socio-économique contemporain. Il enseigna ensuite à l'Université Lyon II.
 

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