Navigation dans la catégorie :

Vous êtes actuellement sur :

<< Retour
 JOURNET-DIALLO Odile - Les créances de la terre. Chroniques du pays Jamaat (Joola de Guinée-Bissau)

Plus de vues

  •  JOURNET-DIALLO Odile - Les créances de la terre. Chroniques du pays Jamaat (Joola de Guinée-Bissau)

JOURNET-DIALLO Odile

Les créances de la terre. Chroniques du pays Jamaat (Joola de Guinée-Bissau)

Brepols - Belgique - 2007
ISBN: 9782503526669
(Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses - 134)
368 p., 6 ill.h.t. - 24 x 15,5 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 45,00 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X34684 livres d'occasion, brochés, à partir de: 5 à 8 jours
15,41 €
Chez Amazon

 Au sein des populations jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau, entre forêts et mangroves, le pays jamaat passe pour un véritable conservatoire des institutions villageoises et des cultes voués à des puissances dont les autels quadrillent le territoire. « Jetées sur la terre » par le Créateur, maître du ciel et de la pluie, ces instances circonscrivent si finement l'espace social et symbolique que, s’ils abstiennent d'y sacrifier, même les villageois convertis ne peuvent guère se soustraire à leur juridiction. Pourtant, cette région n'a pas plus échappé aux tribulations de l'histoire moderne et à l’entreprise missionnaire que ses voisines. Comment comprendre la pérennité et la vitalité de l’activité rituelle liée à ces cultes anciens ? Dans une telle société échappant largement à l’emprise de l’administration étatique, répondre à cette question suppose d’examiner de près la manière dont, à chaque occasion, se tissent et se retissent les liens qui attachent les habitants à leur « terre » et à ses vicissitudes. Pour en suivre les méandres, le lecteur est invité à entrer dans le vif des chroniques villageoises et des observations recueillies par l’auteur lors de ses séjours répétés sur le terrain. Par « terre », les Kujamaat n’entendent pas seulement le sol, le territoire et les habitants qui le peuplent, mais aussi l’espace invisible où transitent les « âmes » du riz et des défunts à renaître et, par synecdoque, l’ensemble des puissances censées résider en ses profondeurs. Or, vis-à-vis de celles-ci, il semble que nul ne soit jamais quitte : dettes sacrificielles contractées volontairement ou à son insu, dettes héritées de parents défunts, il n’est guère de villageois, homme ou femme, qui ne vive sans « une corde attachée ».  Qu’il s’agisse de pratiques cultuelles, de travail, de rites de procréation, d’homicide, de règles d’évitement ou de représentations eschatologiques, l’expression récurrente « payer la terre » subsume l’ensemble des obligations sociales et rituelles qui tout à la fois brident et instituent comme sujet chacun de ses habitants. Cet ouvrage, nourri d’une ethnographie sur le long terme, convie à l’exploration des différentes figures de cette dette.

Comment se confrontent puis cohabitent les religions africaines locales et les religions du Livre importées ? En pays joola du Sénégal et de Guinée Bissau le pays djamaat passe pour être un véritable conservatoire des institutions villageoises et des cultes anciens. Pourtant cette région fut comme bien d'autres atteinte par les tribulations de l'histoire moderne et de l'entreprise missionnaire. Dans ces conditions comment expliquer la vitalité très particulière des activités rituelles liées aux cultes anciens ? Les résultats de cette recherche nous sont fournis sous la forme d'une invitation à partager une véritable chronique villageoise du pays djaamat.

Directrice d’études à l’EPHE (ethnologie des religions de l’Afrique Noire), et directrice adjointe du CEMAf (Centre d’Études des Mondes Africains, UMR 8171), Odile Journet-Diallo fréquente depuis de longues années les sociétés jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau sur lesquelles elle a publié de nombreux articles. Elle a notamment contribué aux recherches collectives menées au sein du laboratoire « Systèmes de Pensée en Afrique Noire » sur le sacrifice, le deuil, les objets-fétiches, le totémisme et l’initiation.