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L’Afrique subsaharienne a connu depuis plusieurs décennies une croissance urbaine accélérée, qui a entraîné de profonds bouleversements dans les campagnes. La transformation des cultures vivrières en cultures commerciales est un des effets les plus importants de cette évolution, par son ampleur et par ses conséquences, tant sur les sociétés rurales que sur les systèmes agraires.
Une thèse monumentale et magistrale visant à détruire un mythe: celui d'un monde rural africain incapable de répondre au choc de l'urbanisation et en particulier d'assurer l'approvisionnement de villes condamnées à une dépendance alimentaire croissante vis à vis de l'extérieur. L'auteur démontre que l'explosion urbaine a, en Côte d'Ivoire tout au moins, joué un rôle positif moteur dans le développement de la production agricole, en particulier par la diversification des cultures. Il étudie cinq situations spécifiques: - Celle du département forestier d'Agboville, vieux "pays" où terroirs et exploitations se recomposent au service du vivirer marchand destiné à approvisionner les villes, - Celle du Sud-Ouest où le vivrier fait figure de culture pionnière en front de défrichement, - Celle de Bouaké et son influence sur les régions environnantes, - Celle du pays Mahou à proximité de la dorsale guinéenne, - Enfin celle du Nord-Est où la culture de l'igname occupe aujourd'hui une place primordiale. Une fresque globale des échanges vivriers, des flux et des marchés, est ensuite proposée dessinant une géographie des réseaux et apportant un regard neuf sur les relations villes-campagnes. L'ouvrage met a disposition un ensemble de données incomparable sur les systèmes de productions vivirers et les échanges commerciaux.