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Aujourd'hui disparu, le Museum of Primitive Art (MPA) de New York avait présenté en février 1963 son exposition phare «Senufo Sculpture from West Africa». Sous la direction de l'historien d'art moderniste Robert Goldwater, le MPA faisait découvrir pour la première fois d'éblouissantes oeuvres attribuées à des artistes sénoufo provenant de collections privées.
Des masques anthropomorphes aux formes exagérées et pourtant délicats, des masques heaumes zoomorphes composites et pourtant cohérents, et des sculptures figuratives géométriques et pourtant tendres illustrent la vision du MPA quant au style sénoufo. Dans le catalogue qui accompagne l'exposition, Goldwater a décrit le contexte culturel des communautés sénoufo dans une région à cheval sur les frontières du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Mali actuels. Plus de cinquante ans plus tard, Senufo sans frontières de Susan Elizabeth Gagliardi dévoile des photographies de contexte et d'objets provenant de différents musées, des archives, et des données rassemblées lors d'études sur le terrain, ainsi que des lettres jamais publiées auparavant, qui rappellent le tour de force du MPA. Senufo sans frontières se penche sur ce qui constitue l'essence sénoufo depuis la fin du xixe siècle, lorsque le gouvernement français commence la colonisation de la région. Le livre explore une convergence, au milieu du XXe siècle, entre missionnaires catholiques, marchands d'art et mouvements iconoclastes du nord de la Côte d'Ivoire, qui aboutit à l'arrivée d'objets iconiques d'Afrique en Europe et en Amérique du Nord. Cet ouvrage s'interroge sur la présence et l'absence du poro, grand mécène patron pour les arts, et d'une institution au coeur de certaines constructions de l'identité sénoufo. Combinant une analyse historique avec des sculptures qui ne passent pas inaperçues, Senufo sans frontières propose un vaste panorama des arts régionaux et des identités culturelles dynamiques.
Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition Senufo : Art et identités en Afrique de l'Ouest, musée Fabre, Montpellier (28 novembre 2015 - 6 mars 2016)
Une présentation et une réflexion sur l'art traditionnel des peuples sénoufo et mandé (haute Côte d'Ivoire et Mali) à partir d'une étude de terrain.
Professeur adjoint à la Emory University d'Atlanta, Susan Elizabeth Gagliardi a soutenu sa thèse de doctorat en histoire de l'art en 2010 à la University of California, Los Angeles. Sa recherche de terrain au Ghana et au Burkina Faso est à la base de nombreuses contributions dans des ouvrages ou des périodiques. Entre autres distinctions, elle a reçu une bourse Fulbright-Hays du United States Department of Education, destinée aux dodorants qui mènent une recherche à l'étranger, ainsi que des bourses de la Sainsbury Research Unit à la University of East Anglia (Norwich, Grande-Bretagne), du Metropolitan Museum of Art (New York), du Center for Advanced Study in the Visual Arts de la National Gallery of Art (Washington, DC) et du National Museum of African Art, de la Smithsonian Institution (Washington, DC).