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L'ouvrage met en évidence l'exacerbation des contraintes qui pèsent sur les Mbororo dans leur cadre de vie et d'activité. A l'insécurité foncière et fiscale affectant la préservation des espaces de pâturage et des pistes à bétail et favorisant une agriculture minière ou extensive, s'est ajoutée l'insécurité physique avec les prises d'otage et les fortes rançons demandées aux Mbororo. Ces derniers tentent tant bien que mal de s'adapter et/ou d'atténuer de telles contraintes. Tout en sédentarisant leur habitat et les activités de production agricole et laitière, les Mbororo ont su adapter leur système d'élevage en maintenant la pratique de la transhumance mais en la modifiant. Malgré quelques avantages tirés de la sédentarisation de leur habitat, l'amélioration de productivité et de la gestion des parcours bornés de petite surface et des grands parcours n'a pu se faire. Une responsabilisation de l'Etat et une forte implication des services publics dans la mise en place d'une politique de gouvernance territoriale viable et équitable pour la gestion des espaces sont toujours attendues. Par ailleurs, une politique spécifique pour ces minorités afin de leur permettre de mieux s'exprimer politiquement et de s'intégrer dans le système économique et social dominant doit également être envisagée.
Ouvrage faisant suite à la thèse de doctorat en géographie de l'auteur préparée sous la direction d'Emmanuel Torquebiau et de Jean-Louis Dongmo et soutenue à l'Université Montpellier 3 en 2008 sur le thème: De la mobilité à la sédentarisation : gestion des ressources naturelles et des territoires par les éleveurs Mbororo au nord du Cameroun