VERGER Pierre Fatumbi

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Automatisme verbal et communication du savoir chez les Yoruba

Mouton - Paris - 1972
(Extrait de L'Homme - Volume XII , Cahier 2)
Plaquette in-8° pp. 5-46

Disponibilité éditeur: Epuisé chez l'éditeur.

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L'Offre de Soumbala

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	X56195	ouvrage numérisé, en accès libre	5 à 8 jours	0,00 €	Chez Persee

Dans une société sans écriture la mémoire est indispensable pour la conservation et la transmission du patrimoine culturel, cette mémoire chez les Yoruba est de caractère collectif et non personnel. L'enseignement acquis dans une civilisation orale dispose d'un élément essentiel qui fait défaut dans l'apprentissage par l'écrit: la force des mots prononcés. Chez les Yoruba cette transmission s'effectue quotidiennement par:

- les babalawo (pères du secret), les histoires qu'ils racontent et le système de divination (ifà),

- les guérisseurs traditionnels et leurs incantations,

- les griots,

- les prêtres qui récitent les louanges des orisà,

- les chasseurs,

- les revenants (egungun).

Dans toutes ces manifestations la parole est agissante et intervient avec l'au-delà. Elle s'imprime dans la mémoire sous la forme de comptines, jeux de mots ou proverbes qui ramassent en une courte phrase le plus souvent métaphorique l'enseignement dispensé. Cette mémorisation fondée sur l'automatisme verbal n'est pas sans rappeler les méthodes modernes de la publicité et de la propagande, mais les visées ne sont pas les mêmes: dans un cas des buts mercantiles ou politiques, dans l'autre la communication du savoir.

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