Votre panier est vide.
Rien ne détermine plus profondément une civilisation que la place qu'elle fait à la mort. Les Noirs du Brésil vénèrent et intègrent la mort : les rites consolateurs du Candomblé relient les vivants aux disparus. Notre société capitaliste marchande par contre refoule la mort et nie le statut des défunts. Dès lors la mort resurgit en névrose, en folie, l'homme privé de finitude cesse d'être le sujet actif de son histoire. Car c'est la mort qui permet la naissance, transforme la vie en histoire consciente, c'est la mort qui instaure la liberté. Libérer la mort et la réintégrer au devenir social, cette revendication grandit, et fera plus que toute autre changer notre vie.
Première édition de poche en 1978, EAN : 9782020047968
Une étude comparée de la culture des noirs brésiliens et de leurs ancêtres Yoruba du Nigeria où la mort est honorée et intégrée avec celle de l'Occident industriel qui refuse cette même mort et constitue une thanatocratie reflet de la violence symbolique du profit dominateur
Jean Ziegler, né en 1934 à Thoune (canton de Berne) est un sociologue, altermondialiste et homme politique suisse, docteur en droit et en sociologie. Il fut rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation de 2001 à 2008, et est aujourd'hui membre du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Professeur émérite de sociologie à l'Université de Genève, il a consacré l'essentiel de son œuvre à dénoncer les mécanismes d'assujettissement des peuples du monde et tout particulièrement le rôle déterminant joué par la Suisse et ses finances dans ce processus…..