Que veut dire « être malade » chez les Evuzok ? Quels sont les recours linguistiques, symboliques et institutionnels dont ils disposent pour répondre à cette question et en conséquence pour y faire face ? Dans La forêt de nos ancêtres, l’auteur se propose de montrer comment un ensemble de phénomènes, de situations, d’idées, de paroles et de pratiques relatifs au corps, à ses dérèglements et à son rétablissement, tend à former un système dont les éléments qui le constituent s’articulent, se répondent, s’opposent et se complètent de façon à former un tout : le système médical des Evuzok (Volume I). Dans ce système, le savoir botanique des Evuzok constitue sans aucun doute un de ses éléments fondamentaux. Dans le Volume II de cet ouvrage, Lluís Mallart Guimera analyse les différentes dimensions de ce savoir et offre une importante documentation ethnobotanique. Le titre même de cet ouvrage rappelle le patrimoine matériel et culturel de ces peuples de la forêt qui aujourd’hui en sont dépossédés par les compagnies forestières et autres multinationales. En paraphrasant Amadou Hampate Ba, on pourrait dire que « chaque arbre qu’on abat, c’est un pan de culture de ces peuples de la forêt qui disparaît ».