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Quelle langue parlent les écrivains ? Les littératures francophones sont des littératures de l’intranquillité : en situation de minorité face au français « de France » qui est en situation de majorité, elles font émerger mille autres langues en elles, que ce soit le créole, l’acadien, le malinké ou encore l’anglais. En étudiant des œuvres d’auteurs aussi divers que Michel Tremblay, Patrick Chamoiseau, Ahmadou Kourouma, France Daigle, Assia Djebar, Réjean Ducharme ou Raphaël Confiant, Lise Gauvin décrit la « surconscience linguistique » des écrivains, condamnés à « penser la langue » française par diverses stratégies, de la note de bas de page, du paratexte, du narrateur collectif…
Les littératures francophones sont des littératures de l’intranquillité : en situation de minorité face au français « de France » elles font émerger mille autres langues en elles, que ce soit le créole, l’acadien, le malinké ou encore l’anglais.
Liminaire
Introduction. Les littératures francophones : des littératures de l’intranquillité
Partie 1. Penser/Parler la langue
Chapitre 1. Autour du concept de littérature mineure variations sur un thème majeur
Le thème : Kafka, les langues et les petites littératures
Première variation : les littératures mineures
Deuxième variation : les littératures des petites nations
Troisième variation : les discours antillais
Quatrième variation : les littératures régionales et de l’exiguïté
Cinquième variation : les littératures liminaires
Sixième variation : du bon usage du mineur
Septième variation : les littératures de l’intranquillité
Chapitre 2. Surconscience linguistique et langagement : de l’irrégularité à la variance
Sentiment de la langue
Pensée de la langue
Imaginaire de la/des langues
L’autre de la langue
Chapitre 3. Des mille manières de décrire/d’écrire le réel
Effet de réel et effet de langue
Intégration festive des niveaux de langue
Traduction et mise en scène
Le roman mode d’emploi
Partie 2. Écrire, pour qui ? Frontières de langues et frontières du récit
Chapitre 4. Le statut de la note : didascalie ou diégèse
Beauchemin et l’institution d’un double public
Axel Gauvin et la note hétérographe
Chapitre 5. Entre opacité et lisibilité : la posture critique de Raphaël Confiant
Les lecteurs fictifs
Une mise en scène parodique
Cohabitation pacifiée et posture critique
Chapitre 6. « Casser la langue » (Kourouma) : de la figure à la fiction
Figures et configurations
Fictions et autofictions
Chapitre 7. Entre les mots et les choses : Réjean Ducharme, le chiffonnier
« J’aime les phrases qui boitent ».
Éloge de la mixité
Du chercheur d’objets au chercheur de mots : le chiffonnier
Partie 3. Écrire, pourquoi ?
Le roman comme atelier
Chapitre 8. Casser le récit : l’héritage de Diderot et le roman performatif
Chapitre 9. Assia Djebar : de la parole-écho à la parole mosaïque
Femmes d’Alger dans leur appartement : la parole-écho
Oran, langue morte : la parole en sursis
La Femme sans sépulture : la parole chorale
La venue à l’écriture
Chapitre 10. « La plus haute destinée » : Marie-Claire Blais
Fragilités : Daniel et le cycle de Soifs
Inquiétudes : témoigner d’un temps troublé
Chapitre 11. L’écriture manifestaire de Titaua Peu
Le manifeste : entre rupture et affirmation
Les mots comme armes secrètes
Conclusion. Une nouvelle région du monde
Annexe. L’Influence d’un livre ou Charles le Fataliste


