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 BIRO Yaëlle - Fabriquer le regard : Marchands, réseaux et objets d'art africains à l'aube du XXe siècle

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BIRO Yaëlle

Fabriquer le regard : Marchands, réseaux et objets d'art africains à l'aube du XXe siècle

Les Presses du réel - Dijon - 2018
ISBN: 9782840662839
(Oeuvres en sociétés)
407 p. - 24 x 17 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 30,00 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X69705 livre neuf, broché 5 à 8 jours
30,00 €
Chez Abebooks

 En Occident, le regard esthétisant posé sur les objets venant d'ailleurs n'est ni neutre ni spontané. Pour ce qui est des arts d'Afrique, ce regard construit s'est forgé au début du XXe siècle, dans le contexte d'une Afrique colonisée, par le biais d'actions concrètes et délibérées initiées par un petit groupe d'acteurs, mené par Guillaume Apollinaire : artistes d'avant-garde, critiques, collectionneurs et marchands. Prenant appui sur un ensemble d'archives largement inédites, le présent ouvrage se concentre sur le rôle joué par les marchands d'art au tournant du siècle dernier, dans la définition, la promotion et la circulation d'objets africains en tant qu'oeuvres d'art, en Europe et aux Etats-Unis. Cette fabrique du regard fut activée par un cercle étroit d'individus qui peuvent être considérés comme les principaux protagonistes de la création du marché des arts africains des deux côtés de l'Atlantique avant 1920 : Joseph Brummer, Robert J. Coady, Marius de Zayas, Paul Guillaume et Charles Viguier. Par le choix des oeuvres qu'ils opérèrent, les expositions qu'ils organisèrent et les ouvrages qu'ils publièrent, ils furent largement responsables de la construction du "canon" des arts africains, et influencèrent leur perception en Occident jusqu'à ce jour. Les cas de micro-histoire développés ici prennent en compte acteurs et oeuvres, les trajectoires internationales non linéaires de ces dernières ainsi que leurs modes de représentation complexes. Ils nous permettent de mettre en avant l'existence d'un marché actif et fondateur, et de définir la place de ce commerce comme foyer d'un jugement esthétique embryonnaire. En rétablissant les étapes de sa formation, au croisement de l'histoire des collections, du marché, du goût et de l'histoire coloniale, ce livre propose de réévaluer les concepts utilisés en histoire de l'art depuis des décennies pour appréhender la réception des arts de l'Afrique.

 Prenant appui sur un ensemble d'archives largement inédites, cet ouvrage se concentre sur le rôle joué par les marchands d'art, au tournant du siècle dernier, dans la définition, la promotion et la circulation d'objets africains en tant qu'œuvres d'art, en Europe et aux États-Unis.

Ouvrage récompensé par le Prix PILAT (Prix International du Livre d'Art Tribal) – Prix spécial du jury 2018.
Yaëlle Biro est conservatrice d'art africain au Metropilitan Museum of Art de New York. Docteure en Histoire de l'art de l'Université Paris 1 - Sorbonne (2010), elle fut lauréate du prix de thèse du musée du quai Branly - Jaques Chirac. Elle est spécialiste de la réception des arts de l'Afrique en Occident dont elle explore les multiples facettes par le biais d'expositions, d'articles et de conférences. Au Met, elle fut, entre autres, la commissaire des exposition "African Art, New York, and the Avant-Guarde" (2012) ; "In and Out of the Studio : Photographic Portaits from West Africa" (2015) ; et "The Face of Dynasty : Royal Crests from Western Cameroon" (2017).