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 HAYDARA Abou - L'envers de l'épopée portugaise en Afrique (XV-XX emes siècles)

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HAYDARA Abou

L'envers de l'épopée portugaise en Afrique (XV-XX emes siècles)

L'Harmattan - Paris - 2007
ISBN: 9782296032750
(Etudes africaines)
302 p., préface de Joseph Ndiaye - 21,5 x 13,5 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 27,00 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X31736 livre neuf, broché 5 à 8 jours
27,00 €
Chez Abebooks

Ce document de recherche retrace à larges traits l'histoire de la présence coloniale des Portugais en Afrique, qui, entamée au XVe siècle, se terminera pratiquement en 1974, avec les guerres de libération du Paigc, du Mpla et du Frelimo. L'auteur souligne tout le mérite et la portée des découvertes portugaises qui ont permis la création de peuplements métissés et l'introduction de nouvelles plantes industrielles. Ce fut une des premières étapes de la mondialisation. Toutefois, il porte un regard très critique sur l'épopée portugaise, en montrant le processus par lequel les Portugais ont pu désorganiser les structures sociales africaines. L'esclavage, un des effets majeurs de cette politique, est analysé ici sous plusieurs aspects, avec force détails. L'étude du processus abolitionniste révèle les limites de la philosophie des Lumières. La description de l'esclavage domestique africain témoigne du décalage total avec le système esclavagiste colonial. Des chefs africains, soucieux de la consolidation de leurs pouvoirs ou de leurs États, ont dû subir la tentation dans l'achat d'armes à feu et de marchandises européennes, contre cession d'esclaves ; cependant que d'autres comme le roi du Kongo, ont manifesté dès le départ leur désapprobation sur le commerce négrier. Les Noirs ont largement contribué aux richesses du Nouveau Monde, tant sur le plan économique que culturel. Le Brésil en offre un exemple parfait. La Conférence de Berlin de 1884-85 jette les bases de la conquête coloniale et consacre surtout le partage territorial de l'Afrique. L'esclavage, une fois aboli, il a fallu introduire une énergie de substitution pour les industries européennes. L'Afrique sera, par conséquent, mise à sac. A l'instar des autres puissances coloniales le Portugal imposera lui aussi sa force pour s'implanter. Dans cette lancée, Salazar durcira sa politique coloniale dès 1930. La traite coloniale a pu ainsi servir de supplément à l'économie portugaise et les lenteurs de la décolonisation portugaise s'expliquent par la nécessité vitale de cette complémentarité. En outre, le tracé arbitraire des frontières actuelles crée aujourd'hui encore des conflits en Afrique. Au total, toutes ces turpitudes ont contribué au retard économique de l'Afrique d'aujourd'hui. L'Afrique pourra se relever en puisant à travers ses propres valeurs et en faisant appel à des dirigeants plus compétents et mieux avertis

Abou Haydara est un ancien de l'ENEA (Ecole Nationale d'Economie Appliquée de Dakar) d'où il est sorti inspecteur de la Coopération en 1972. Il a fréquenté le Département de Lettres Ibériques et Afro-brésiliennes de Paris III Sorbonne Nouvelle et a obtenu son doctorat en 1992. La même année il réussit au DESS option : Diplomatie et Organisation des Relations Internationales à l'Université Paris X. Il est spécialiste du monde lusophone avec un intérêt particulier pour l'Afrique. Il a fait plusieurs publications dans ce domaine. Actuellement il est professeur titulaire au Département de Langues Romanes de l'UCAD, responsable de la formation doctorale.