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Henry de Monfreid (1789-1974) est à classer dans la catégorie des " écrivains-aventuriers ". Son père, peintre et ami de Gauguin, lui a légué la passion de la mer. Au début du XX siècle, l'aventure coloniale est à la mode. En 1911, Monfreid débarque à Djibouti, petit comptoir français sur les bords de la mer Rouge. Commence alors une vie d'aventures qui se poursuivra jusqu'à la fin de sa vie. En Ethiopie, il se fond aux indigènes, apprend leur langue et leurs coutumes et se convertit même à l'islam. Pour eux, il sera Abd el Haï, " l'esclave du vivant ". L'appel du large le motive au point qu'il construit lui-même ses bateaux, dont trois boutres qui parcourent les mers, l'Ibn-el-Bahar, l'Altaïr et le Moustérieh et transportent armes, perles et haschisch presque toujours à la barbe des Anglais. Une rencontre, celle de Joseph Kessel, le pousse à écrire. Paraissent alors les premiers récits d'aventures vécues et romans pittoresques dont le succès est immédiat : Les secrets de la mer Rouge, Pilleurs d'épaves, La Croisière du haschich... Beaucoup de ces récits sont publiés dans les journaux de l'époque. On suit avec intérêt les tribulations de ce " Loti " aventurier, devenu correspondant de guerre dans les années qui voient se précipiter le second conflit mondial, et qui se fait le chantre de l'aventure coloniale italienne en Abyssinie, au terme de démêlés violents avec le Négus et les Britanniques. Prisonnier des Anglais et déporté au Kenya, il y vivra, une fois libéré, plusieurs années heureuses, parmi les animaux. De retour en France, il tentera plusieurs fois, à nouveau, l'aventure en mer. Cet album retrace sa vie tumultueuse avec force détails et anecdotes, sur fond d'époque tourmentée. On redécouvre une Ethiopie oubliée où le Négus régnait en maître. De nombreux documents d'époque et d'étonnantes plaques de verre coloriées par Monfreid nous plongent dans l'univers intime de l'un des derniers grands aventuriers du XX siècle.