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L'évolution des indicateurs de performance macroéconomique en Afrique subsaharienne met en évidence le fait (1) qu'il n'y a pas de différence significative d'impact entre les politiques d'expansion budgétaire ou monétaire caractéristiques des années 1960 et 1970 et les politiques restrictives d'ajustement ou de stabilisation qui commencent depuis les années 1980 ; (2) que toutes ces politiques n'ont pas réussi à stimuler la demande ou l'offre de façon à promouvoir l'investissement et la production nationale. Cependant, la cause majeure de cette stagnation n'est pas l'inconsistance des prescriptions faites par les théories économiques. Bien au contraire, le sous-développement du continent africain est fondamentalement lié au problème de gouvernance politique et économique. Dès lors, en termes de propositions de politique économique, les gouvernements africains, pour sortir de la crise, doivent adopter la voie de la finance fonctionnelle au travers de laquelle il est possible (1) de faire des arbitrages efficients entre la règle et la discrétion budgétaire ou monétaire, afin d'aboutir à un taux de croissance budgétaire ou monétaire compatible avec les objectifs de stabilisation, de lutte contre l'inflation et de l'équilibre extérieur ; (2) de mettre en place des institutions de suivi-évaluation des programmes fiscaux et monétaires, capables de préserver l'intérêt national contre les tentatives de malversation ou de corruption de la part des responsables politiques.