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A ce jour, c'est l'ethnie qui impose aux hommes l'amour de certaines personnes et la haine d'autres. Elle fait faire la guerre, elle fait accéder au pouvoir et aide à gouverner les hommes. Mais ce qui reste ignoré jusqu'à présent, c'est l'explicitation de l'aspect coercitif de l'ethnie, c'est-à-dire ce qui en elle ordonne, impose, ou dicte aux hommes tel ou tel acte. Voici une tentative de démêlage de cette inconnue.
A partir de l'exemple du Cameroun, l'auteur montre comment l'ethnie fonde, plus que toute autre chose, la conduite humaine dans l'occupation de l'espace, l'appartenance religieuse et l'administration des Eglises, le choix des noms des organes de presse et des lignes éditoriales, l'appartenance politique et le choix des représentants du peuple en contexte multipartisan. Une grille de lecture empruntée à l'anthropologie culturelle explique la coercition ethnique sur l'individu par l'unité d'origine, l'unité d'essence et l'unité de nom, qui font des membres d'une ethnie une entité homogène.
La survie individuelle et groupale en situation multiethnique passe nécessairement par la démocratie intraethnique et l'ethnocratie interethnique. En vertu du principe de l'unité culturelle africaine, il est probable que les faits étudiés ici s'appliquent également à un certain nombre de sociocultures négroafricaines.
Paul Abouna est titulaire d'un doctorat/PhD en anthropologie, obtenu avec la mention très honorable. Enseignant au département d'anthropologie de la faculté des arts, lettres et sciences humaines de l'université de Yaoundé-I, il est membre d'AFRICOM, du LEAAA, du CEES, etc. Il fut en 2007 lauréat du 2e concours panafricain de dissertation de la série " intervention " du CODESRIA.