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Comment peut-on associer son destin à des Sékou Touré, Idi Amin, Bokassa, Mobutu, Eyadema, Macias Nguema, Theodorp Obiang, Charles Taylor ou Mugabe ? Contexte historique ou faut-il que les femmes de ces chefs d'Etat aient été si pauvres, faibles ou assoiffées de pouvoir ? Les versions moins brutales, mais non moins redoutables comme Blaise Compaoré ou Paul Biya seraient-elles alors plus acceptables ? Que dire du couple Gbagbo ou Museweni ? En choisissant de ne parler que des épouses de dictateurs - à l'exception de Lucy Kibaki, tyran de journalistes - nous avons essayé de comprendre comment ces femmes ont pu partager la vie de chefs d'Etat cruels, arbitraires et même sanguinaires. Comment ont-elles pu, dans certains cas, encourager les dérives de leurs dictateurs d'époux ? Pourquoi parler des Premières Dames alors qu'elles ne sont pas élues ? Tout simplement parce qu'elles prétendent jouer un rôle public, voire politique. Elles ont envahi le devant de la scène politique et investissent l'humanitaire et le caritatif, monopolisant les médias et parfois captant les ressources des bailleurs de fonds internationaux. On est mal à l'aise devant leur acharnement à paraître si charitables et essayer de traiter de dossiers qui souvent dépassent leur compétence. L'objectif de cette étude est de " désillusionner " les jeunes filles africaines, d'éclairer l'opinion publique africaine pour provoquer une véritable prise de conscience afin que la place de la femme dans les sociétés africaines soit véritablement pensée et débattue. Que l'auteur ait choisi d'étudier celles des femmes qui, à tort ou à raison, sont prises et se prennent pour des modèles pour leurs sociétés, est déjà une forme de liberté, d'audace pour casser les tabous et détrôner les icônes.