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 Cahiers d'études africaines - 231/232 - Face à la sorcellerie

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Cahiers d'études africaines - 231/232

Face à la sorcellerie

Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales - Paris - 2018
ISBN: 9782713227431
(Cahiers d'études africaines - 231/232)
532 p. - 26 x 24 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 32,00 €

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 La sorcellerie n’est pas seulement une affaire privée qui se joue au sein des familles, elle concerne également les institutions jusqu’au cœur même de l’État. Celles-ci se retrouvent de plus en plus souvent prises dans le cercle mortifère des rumeurs, accusations et violences, quand elles ne participent pas elles-mêmes à l’expansion du schème d’interprétation sorcellaire

 
Devant ce constat, ce numéro examine à travers une série d’études de cas comment les institutions et leurs acteurs font face à la sorcellerie. Centrées sur l’analyse des dynamiques de l’imputation et de la stigmatisation, les contributions portent aussi bien sur les institutions les plus centrales de l’État (la justice, nationale mais aussi internationale, la police, l’école) que sur les institutions sanitaires, religieuses et sportives ou encore les médias.
 
Mais ce sont aussi les anthropologues eux-mêmes qui doivent faire face à la sorcellerie. Souvent interpellés par les acteurs au même titre que les juges, les journalistes ou les médecins, les chercheurs se trouvent alors confrontés à des dilemmes éthiques qu’ils ne peuvent plus longtemps éluder.
 
Witchcraft is not only a private matter played out within families, but also concerns institutions at the core of the State. These institutions are more and more frequently engulfed in the deadly cycle of rumors, accusations and acts of violence, when they do not themselves participate in the expansion of witchcraft’s interpretative framework.
 
This issue examines, through a series of selected case studies, how institutions and their actors confront witchcraft. Focused on the analysis of the dynamics of imputation and stigmatization, these contributions concern not only central State institutions (national and international justice systems (courts), law enforcement (police), education (schools)), but also such institutions as sanitization and waste management, religion, sports, and the media.
 
Moreover, anthropologists also have to confront witchcraft themselves. Often called in by the various actors involved, as are judges, journalists or physicians, researchers are finding themselves confronted with ethical dilemmas they can no longer elude.

 La sorcellerie n’est pas seulement une affaire privée qui se joue au sein des familles, elle concerne également les institutions jusqu’au cœur même de l’État. Exemples pris au Cameroun, en RD Congo, en Centrafrique, en Ouganda  mais aussi au Nigeria, au Tchad au Mali et au Sénégal…..

Sommaire:
- Sandra Fancello & Julin Bonhomme — L’État et les institutions face à la sorcellerie.
- Frank Beuvier — Insaisissable sorcellerie. Législation, compétence et pratique au Cameroun (1916-1959).
- Éric Jolly — Une femme dogon face à la justice malienne : du soupçon de sorcellerie à la disculpation.
- André Mary — Le « patient sorcier » : de la responsabilité et de la criminalité en matière de sorcellerie.
- Gervais Ngovon — Sorcellerie et déperdition de la justice en Centrafrique : de l’usage des « savoirs locaux » et des théogonies devant les tribunaux.
- Élisabeth Claverie — Les combattants, les fétiches et le prétoire. Le procès de Germain Katanga devant la Cour pénale internationale.
- Simona Taliani — Du dilemme des filles et de leurs réserves de vie. La crise sorcellaire dans la migration nigériane.
- Roberto Beneduce— Une nouvelle bataille de vérité. Discours sorcellaires, cicatrices corporelles et régimes de crédibilité dans le droit d’asile.
- Alessandro Gusman — Stuck in Kampala. Witchcraft Attacks, “blocages” and Immobility in the Experience of Born-Again Congolese Refugees in Uganda.
- Kali Argyriadis — Narco-satanisation et corps en morceaux au Mexique. La Santa Muerte/Yemayá au cœur de la guerre des images.
- Edoardo Quaretta — La fabrique institutionnelle des enfants sorciers à Lubumbashi (RDC).
- Andrea Ceriana Mayneri — Les impasses de la transe à l’école. Violences de genre, religions et protestations à N’Djamena.
- Émilie Guitard — Between Municipal Management and Sorcery Uses of Waste. Cameroonian Institutions Faced with “Sorcerers Covered with Refuse” (Garoua and Maroua).
- Julien Bonhomme & Laurent Gabail — Lutte mystique. Sport, magie et sorcellerie au Sénégal.
- Sandra Fancello — De la violence de l’imaginaire à la violence des images. Le métier d’anthropologue à l’épreuve de la sorcellerie.

Notes et documents
- Siéna de Ménonville / Approaching the Debtera in Context. Socially Reprehensible Emotions and Talismanic Treatment in Contemporary Northern Ethiopia.

Chronique bibliographique
- Shelagh Roxburgh / Through the Scrying Glass : Defining Witchcraft in Academic Study (Passer par la zone d’ombre: le défi de définir la sorcellerie dans les études académiques).