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La capture de Samory (1898) - L'achèvement de la conquête de l'Afrique de l'OuestA partir de : 20,00 €
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Les troupes coloniales. Une histoire politique et militaireA partir de : 18,11 €
Une carrière époustouflante pour un général hors du commun.
La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.
Ouvrage faisant suite à la thèse de doctorat en histoire moderne et contemporaine préparée par Julie d'Andurain sous la direction de Jacques Frémeaux et soutenue à Paris 4 en 2009 sur le thème :
Le général Gouraud, un colonial dans la Grande Guerre.
Henri Joseph Eugène Gouraud (1867-1946) passe par Saint-Cyr et n'obtient pas directement, malgré ses souhaits une affectation en Afrique. C'est en 1894 qu'il est affecté au Soudan (Mali actuel) où il participera directement à l'arrestation de Samory en 1898. Ce succès lui vaudra ensuite 15 ans de brillante carrière coloniale au Niger, au Tchad et en Mauritanie où il sera nommé colonel et commissaire du Gouvernement en 1907. Il part en 1911 au Maroc, y deviendra général et en 1914 commandant des troupes du Maroc occidental. Après une brillante guerre de 14 (qui lui vaudra un bras et la grande croix de la légion d'honneur) il sera haut commissaire de la République en Syrie et au Liban). En 1923 il est nommé gouverneur militaire de Paris, poste qu'il occupera jusqu'en 1937.
Agrégée et docteur en histoire, Julie d'Andurain est chargée de cours à Paris-Sorbonne (Paris-IV) et enseignant- chercheur à l'École militaire à Paris. Ses travaux de recherche portent sur l'histoire coloniale de l'Afrique et du monde arabe. Elle a également consacré sa thèse au Général Gouraud.