Votre panier est vide.
A la fois cause et conséquence d'un processus démocratique, la jeune presse indépendante africaine a d'abord suscité beaucoup d'engouement. Puis vinrent les meurtriers fanatismes de la Radio des Mille Collines. Le public semble se lasser de ces tracts partisans souvent éphémères. Les pouvoirs en place en vinrent à dénoncer de plus en plus fréquemment l'irresponsabilité enragée de ces nouveaux "_aboyeurs ". Et devant les tribunaux, les directeurs de médias indépendants furent plus souvent condamnés qu'absous. Un peu partout ministres, juges, législateurs et instances de régulation se préoccupent activement des " devoirs des journalistes ". Mais quelles sont donc la fréquence et la gravité des dérives médiatiques de la presse ouest-africaine ? Une enquête réalisée dans sept pays de la région complétée par quelques communications prononcées lors d'un colloque régional (Accra, janvier, 1996) viennent apporter de nouveaux éléments de réponse à ces questions. Des faits mais aussi des points de vue et appréciations venus d'acteurs très différents, constituent la matière de ce livre. A y bien regarder, une exigence éthique nouvelle est en train de se frayer un espace dans la conscience des journalistes ouest-africains. Egalement éloignée du corporatisme et du prêt-à-porter moral, cette exigence pourrait bien fournir une contribution irremplaçable au renforcement d'une culture démocratique en Afrique.
une enquête réalisée dans 7 pays d'Afrique de l'Ouest (bénin, côte d'ivoire, ghana, mali, niger, nigeria, sénégal) et les communications présentées au Congrès régional d'Accra en janvier 1996