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Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays africains, la question foncière occupe une position centrale dans la construction politique et le développement économique. Pour les gouvernements, la résilience des systèmes coutumiers, euphémisée dans les discours mais bien réelle dans les pratiques, représente un obstacle majeur à la constitution d’une citoyenneté formelle. Dans cet ouvrage, l’auteur présente le régime foncier actuel des Winye du Burkina Faso et l’analyse comme un ensemble de choix moraux inhérents à toute organisation sociale : mise en valeur des ressources ou conservation de réserves patrimoniales, accroissement politique par l’accueil d’étrangers ou préservation des prérogatives autochtones, stimulation des intérêts individuels ou respect de l’intérêt collectif. Ainsi, c’est au travers des formes sociales d’accès à la nature que se met en place un ordre politique, une citoyenneté locale : le gouvernement de la nature fonde le gouvernement des hommes. En élargissant la recherche anthropologique et en menant celle-ci en référence à d’autres études réalisées dans la sous-région, l’ouvrage propose une approche critique du traitement des questions foncières dans la recherche africaniste. Il remet en question l’idée d’une évolution inéluctable vers l’individualisation et la marchandisation de la terre et, d’une manière plus générale, apporte des éléments de réflexion au débat sur la construction de l’État en Afrique.
Le pays Winye comprend aujourd'hui une vingtaine de collectivités localisées au nord de la route Ouaga-Bobo à la hauteur de Boromo, entre Mouhoun et Son ou Petit-Balé