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Notre expérience du beau est inséparable de l'atelier vitré où l'artiste étudie ses modèles, à moins qu'il n'invente, sous les combles, au-dessus du monde, des formes étrangères à toute nécessité. Elle a pour cadre attitré le silence des musées, pour modalité l'émotion épurée, instruite, bien contrôlée. L'opposé, ce seraient la grande forêt pluvieuse et les savanes calcinées, l'économie de subsistance, le tumulte affectif et l'insécurité. La magie de l'art éclate dans la haute perfection des figures dont l'Afrique noire est le berceau. Nées de besoins vitaux, insoucieuses du réel tardif, des scrupules de notre raison, elles nous délivrent de notre particularité, nous ouvrent à plus d'humanité.
Un essai lumineux sur la magie de l'art, associant l'atelier de l'artiste, le silence des musées qui nous confronte au beau et l'immensité des forêts équatoriales ou des steppes du sahel où naquirent bon nombre de ces chefs d'œuvre.