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Les sociétés occidentales ont évacué la mort du monde des vivants et creusé un abîme entre les hommes et les bêtes, entre le civilisé et le sauvage, l'apparent et le caché. Pour les prétendus "sauvages", les autres, tous les autres (dieux, étrangers, animaux, ancêtres, esprits) sont une réalité constante, alors que pour nous ils ne sont rien. Une véritable "extradition", selon Jean Baudrillard, qui ajoute que d'une certaine façon, au fil de la culture, la définition de l'Humain s'est inexorablement rétrécie. Ainsi les morts, dans notre monde moderne, peu à peu, ont cessé d'exister... Rejetés "hors de la circulation symbolique du groupe", ils ne sont plus des partenaires dignes de l'échange, ils ont été proscrits de notre intimité domestique et relégués dans les cimetières. "Abolir la mort, c'est notre fantasme qui se ramifie dans toutes les directions : celui de survie et d'éternité pour les religions, celui de vérité pour les sciences, celui de productivité et d'accumulation pour l'économie".
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Texte très intéressant portant sur deux concepts qui sont au cœur de la psychologie, de l'âme malgache. En saisir le contenu et la portée nous aide à mieux comprendre comportement et décisions des habitants de la Grande Île