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Débarquant à Alger le 10 septembre 1901, Charles de Foucauld, prêtre depuis trois mois, est accueilli par Charles Guérin, un jeune père blanc de 29 ans, qui vient d'être nommé responsable de la région où le nouveau venu désire s'établir. Ils s'écriront pendant neuf ans. Le père de Foucauld échangera de même jusqu'en 1916, date de sa mort, une correspondance abondante avec les pères blancs et les sœurs blanches de France et d'Afrique.
Ce sont ces 390 lettres, en grande partie inédites, qui sont réunies ici. De juillet 1901 à septembre 1916, elles illustrent les voyages et les deux séjours sahariens du frère Charles. Avec la collaboration du frère Antoine Chatelard, le père Philippe Thiriez a rédigé une présentation de chaque lettre, rassemblé les échos des événements de l'époque et de l'évolution spirituelle du moine missionnaire. Enfin, il a enrichi l'ensemble d'illustrations, de textes et de cartes pour permettre une meilleure compréhension de ces missives.
Au-delà des convenances ecclésiastiques, des perspectives coloniales et des servitudes de l'administration militaire, le lecteur peut découvrir, au fil de cette correspondance, l'étonnante capacité de renoncement, d'adaptation et de communion de celui qui n'avait, finalement, comme ambition que de « crier l'Évangile par toute sa vie ».
- Charles de Foucauld (1858-1916) est né à Strasbourg, études au lycée de Nancy, puis Saint-Cyr et Saumur (sans y briller particulièrement sauf ar son indiscipline). Envoyé en Algérie en 1881 il y participe aux campagnes militaires dans le sud-oranais. Découverte du désert et de l'Islam; Foucauld quitte l'armée et décide d'organiser un grand voyage au Maroc, déguisé en marchand juif et accompagné par le rabbin Mardochée (3000 km parcourus, plus de 2000 km d'itinéraires nouveaux relevés et une masse enorme d'informations recueillies). Reçoit la médaille d'or de la Société de géographie en 1885. Il voyage en 1885-86 dans les oasis du sud algérien et se lie d'amitié avec des officiers méharistes. Entre dans les ordres en 1887 et s'installe en 1901 à Beni Abbès. Renoue avec Laperrine qu'il a connu à Saint-Cyr et Saumur et participe en 1904 à une tournée de pacification dans les tribus touarègues (avec Laperrine et Nieger). En 1905 se joint à la misson Etiennet (étude du tracé d'un télégraphe transsaharien) et l'amenokal Moussa Ag Amastane ayant promis de protéger le "chrétien", ce dernier s'établit à Tamanrasset . Il établira bientôt un ermitage en altitude au sommet de l'Assekrem (2700 m). Il y travaillera (apostolat et études scientifiques) pendant 10 ans et sera assassiné par un parti touareg en 1916.