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SIBEUD Emmanuelle

Une science impériale pour l'Afrique ? La construction des savoirs africanistes en France, 1878-1930

Ecole pratique des hautes études (EHESS) - Paris - 2002
ISBN: 2713217849
(Recherches d'histoire et de sciences sociales ; 97)
357 p., tableaux, ill., bibliogr. - 22,5 x 15 cm

Disponibilité éditeur: Disponible chez l'éditeur.

Prix public éditeur: 32,00 €

L'Offre de Soumbala

Référence Etat de l'exemplaire Disponibilité Soumbala Prix Commander
X60539 livre neuf, broché 5 à 8 jours
32,00 €
Chez LCDPU

En 1878, la fondation du Musée d'ethnographie du Trocadéro coïncide avec les premières grandes missions d'exploration en Afrique. Cinquante ans plus tard, la mission Dakar-Djibouti traverse et inventorie l'Afrique sous domination française, ce qui permet de réorganiser le musée d'ethnographie en Musée de l'Homme et de fonder une science autonome de l'Afrique. D'une étape à l'autre, l'affirmation de l'africanisme a été longue et mouvementée. Les connaissances rapportées par les administrateurs des colonies, les officiers ou les missionnaires ont contribué de façon décisive à l'émergence du paradigme ethnographique qui commande la recomposition de la science de l'homme dans le premier tiers du XXe siècle. L'expérience coloniale a donc des répercussions intellectuelles substantielles qui relèvent moins d'une invention cynique de sciences " aux ordres " que de la construction collective d'une mentalité impériale résolument scientifique et moderne. Les savoirs africanistes se construisent en conséquence dans des débats politiques et épistémologiques complexes. Analyser leurs enjeux invite à réévaluer les traces laissées par l'expérience inédite et brutale de la domination coloniale.

 Un ouvrage tout à fait passionnant pour quiconque s'intéresse à la période coloniale ainsi qu'aux personnalités étonnantes qu'elle a générées (ou supportées?) .  Emmanuelle Sibeud prend le réseau de l'érudition et de la recherche coloniale dans le domaine des sciences humaines comme objet d'étude et renoue ainsi avec une interrogation classique portant sur l'articulation entre savoir et pouvoir dans le contexte de l'exercice de la domination coloniale. Cette aventure débute avec la fondation du Musée d'Ethnographie du Trocadéro en 1878 et nous mène jusqu'à la Mission Dakar-Djibouti qui, 50 ans plus tard, inventorie l'Afrique sous domination française. Entre ces deux dates les connaissances rapportées par les administrateurs, les militaires, les missionnaires permettront l'émergence du paradigme ethnographique à la française. En complément l'auteur nous offre 65 notices bibliographiques ainsi qu'une fort riche bibliographie. On trouve également des informations de premier ordre sur les principaux centres de recherche de la période coloniale et sur les revues qu'ils publient

Sommaire:
- L'Afrique ouverte
- Les incertitudes de l'ethnographie
- Le temps des publicistes
- Les voies de l'érudition coloniale
- Sciences coloniales ou science de l'homme ?
- Le temps de la dissidence ; L'institut ethnographique international de Paris, 1910-1914
- Lectures de France
- L'introuvable bureau ethnographiques des colonies
- De l'ethnographie à l'africanisme
Emmanuelle Sibeud est professeur en histoire contemporaine à l'université Paris VIII (Saint-Denis); ses thématiques majeures de recherche sont :
- Production de savoirs et d’expertises sur les sociétés coloniales
- Décolonisation des savoirs
- Causes et pratiques humanitaires dans les empires coloniaux au XXe siècle
- Raciologie, racismes et racialisation en France au XXe siècle
 

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